Changement d’allures dans les EpiqE Series : après six premières étapes dédiées au galop, c’est le trot qui est mis à l’honneur, à l’occasion de la première grande préparatoire au Prix d’Amérique, le Prix de Bretagne. L’enjeu est beau : ceux qui se classeront aux trois premières places de la course se qualifieront d’office pour la belle.
1- Tony Gio
Le concurrent le moins riche de cette épreuve aura fort à faire dans un lot pareillement composé. Néanmoins, jugé sur ses meilleures performances, il ne serait pas ridicule face à l’opposition du jour. En effet, le 17 août dernier à Enghien, il a passé la ligne droite finale à attaquer l’excellent Traders, récemment tombeur d’un certain Bold Eagle. Il n’avait pas pu le devancer sur le poteau, mais avait profité de la disqualification après enquête du pensionnaire de Philippe Allaire pour remporter son 3e Groupe 3 français. Sur cette performance, ce fils de Varenne aurait le droit de bien figurer ici.
Notons tout de même que l’élève de l’écurie Martens affronte là pour la première fois de sa carrière un tel lot.
En trois mots : Et pourquoi pas ?
2- Baltic Charm
Bien connu des turfistes, celui qui fait souvent office de « troisième larron » de l’écurie Guarato après Bold Eagle et Boléro Love, se montre, lorsqu’il est bien luné, d’une régularité implacable. 21 fois dans les 5 premiers en 21 courses conclues au trot, il compte également 18 disqualifications dans sa belle carrière. Etant donnée la qualité de la génération des 5 ans, gageons sur une belle performance de la part de celui qui sera ici délesté des fers de lance de la génération, Belina Josselyn et Bird Parker mis à part.
En trois mots : Sur une pointe
3- Oibambam Effe
Elle n’a plus passé le poteau en tête depuis octobre 2013, mais connait une belle réussite pour les petites places en France dans les belles courses. Elle devrait ici longer le rail, faire le petit parcours et, pourquoi pas, venir à nouveau pimenter les rapports du Quinté, mais en bout de combinaison.
En trois mots : Le petit parcours
4- Charly du Noyer
Dans le formidable, magnifique, incroyable Prix Marcel Laurent, il était celui qui, avec Bold Eagle, affolait les aiguilles du chronomètre dans la descente à l’occasion d’un départ qui restera dans les annales. Planqué ensuite derrière le couplé gagnant, il n’a pas démérité, lui qui faisait pourtant une petite rentrée. Si, comme on peut l’imaginer, il progresse sur cette course, alors c’est un logique prétendant aux tickets pour l’Amérique !
En trois mots : Alors roulez jeunesse !
5- Rocky Winner
Il vient de conclure bon 3e du Prix des Géants, faisant montre d’un état de forme certain. Pour autant, l’opposition du jour semble un ton au-dessus de celle de ce Groupe 2 de Wolvega. Même s’il a déjà bien fait sur des parcours de tenue, on le préfère un tantinet sur plus court et sur pistes plates. Il lui faudra un parcours à l’économie pour qu’il puisse figurer, mais ses performances du début d’été (comme sa victoire dans le Prix Dominique Savary à Enghien) nous empêchent d’en faire un interdit.
En trois mots : A l’économie…
6- Propulsion
Lorsqu’il en parle, Daniel Reden, son mentor, ne tarit pas d’éloges. C’est que Propulsion est un véritable champion en Suède, n’ayant récemment trouvé que le frenchie Un Mec d’Héripré pour lui barrer la route. Son entourage ne s’en cache pas, c’est le billet pour le Prix d’Amérique qui est dans le viseur. Propulsion devra pour ce faire conclure dans le trio de tête. Daniel Reden, lui, ne se contentera pas d’un podium, nous certifie-t-il.
En trois mots : Le champion méconnu
7- Viking de Val
Bien connu des turfistes, l’élève d’Eric Lambertz a connu de nombreux combats difficiles. Son talent d’antan est certain, mais il ne nous a rien montré récemment qui pourrait faire de lui un outsider séduisant. De fait, l’impasse nous apparaît comme plutôt tentante.
En trois mots : Une impasse tentante
8- Tagada Tagada
Faut-il encore présenter cette jument d’exception ? Sur l’herbe, elle a rendu passionnante la cuvée 2016 du Trophée Vert grâce à ses fins de courses incroyables tout à l’extérieur. Surprenante 3e en février dernier du Prix de Paris, derrière Lionel et Bold Eagle, elle a déjà montré qu’elle était capable d’aller avec ceux-ci. Néanmoins, il faudra sur 2700m qu’elle adopte une tactique de course différente de d’habitude pour espérer figurer : on ne revient pas aussi facilement de derrière dans ces grandes courses que dans les Trophées Verts.
En trois mots : Meilleure sur herbe
9- Trebol
Absent des pistes depuis trois mois, le pensionnaire bien connu de Gabriel Angel Pou Pou va certainement manquer de plusieurs parcours pour recouvrer son bon niveau. Nul doute qu’il faudra compter avec lui pour les belles joutes hivernales, mais ce dimanche, nous allons nous contenter de le regarder courir.
En trois mots : Riche d’enseignements
10- Belina Josselyn
Elle est celle qui, avant Traders dans le Marcel Laurent, avait osé attaquer le monstre Bold Eagle. C’était le 3 septembre dernier dans le Critérium des 5 ans, et elle refaisait de nombreuses longueurs dans la ligne droite finale au champion de la génération. Après cette course dure, elle remportait de toute une classe le Prix d’Eté face aux anciens, montrant que décidément, la génération des B a quelque chose de fabuleux. Délestée du champion de Pierre Pilarski, elle trouve là une belle occasion d’afficher son nom au palmarès d’un 7e Groupe 2.
En trois mots : Délestée de Bold !
11- Moving On
A 7 ans, cette jument qui alterne les disciplines de l’attelage et du trot monté avec brio semble ne plus avoir beaucoup de marge à ce niveau. Décevante dans le Prix des Cévennes, bien battue par des chevaux d’un niveau moindre à ceux qu’elle affronte aujourd’hui, elle n’inspire pas à la confiance.
En trois mots : Plus de marge…
12- Lionel
Il est celui qui a privé Bold Eagle de sa triple couronne l’an dernier, en venant lui chiper la victoire au poteau dans le Prix de Paris : Lionel possède un sacré moteur, c’est certain. Retourné à l’entraînement dans les box de son propriétaire Göran Antonsen suite à « l’affaire du cobalt » dont il était l’un des chevaux contrôlés positifs, il n’est, aux dires de son entourage, pour le moment qu’à 60-70% de son meilleur niveau. De fait, il va convenir ici de le regarder courir.
En trois mots : Pour plus tard
13- Princess Grif
Elle a surpris son monde à Milan le 6 novembre dernier dans le Gran Premio Delle Nazioni, devançant notamment Timoko – notons tout de même que le champion de Richard Westerink avait alors eu un parcours compliqué. C’est la première fois que Fabrice Souloy la déferre sur notre sol (en Italie, elle a déjà couru 3 fois dans cette configuration : 1e, 2e et 3e !) et il convient, de fait, de ne pas faire fi de sa candidature, même si elle est plus confirmée sur des parcours de vitesse.
En trois mots : Sans ses fers…
14- Amiral Sacha
Son entourage s’est décidé tard, mais a finalement engagé Amiral Sacha dans ce Grand Prix de Bretagne. Gageons que c’est parce que le cheval est au top, et que son entourage souhaite ainsi acquérir un ticket pour l’Amérique. Ceci confortera sa place au départ de la belle pour celui qui, l’an dernier, en fut le dernier éliminé. Il court toujours bien sur sa fraîcheur et a déjà montré qu’il valait un tel lot. C’est une base incontournable.
En trois mots : La valeur sûre
15- Anna Mix
La diva des hippodromes s’est enfin décidée à partir à la volte en France. Jadis peu conciliante dans les départs donnés autrement qu’à l’aide de l’autostart, elle a désormais, puisqu’elle s’est donc adoucie, la possibilité d’affronter les bons dans les belles courses hivernales. Deuxième du Prix des Cévennes derrière l’excellent Aubrion du Gers, elle a les moyens de bien faire en pareille société. Elle est en forme et a le profil d’une sérieuse prétendante aux belles places.
En trois mots : La diva assagie
16- Bird Parker
A la bagarre avec Timoko dans un Grand Prix du Sud Ouest qui fit beaucoup couler d’encre le 16 octobre dernier (et rétrogradé derrière le champion de Richard Westerink après enquête), le rival de toujours de Bold Eagle est au top de sa forme. Lui aussi délesté de Bold Eagle et de Timoko devrait profiter du champ libre pour tenter d’accrocher sa B. Obligé d’y croire !
En trois mots : Obligé d’y croire !
17- Voltigeur de Myrt
On ne le présente plus : Voltigeur de Myrt, multiple placé de grandes courses hivernales, sera pour sa part sauf blessure au départ de l’Amérique. De ticket il n’aura pas besoin, son compte en banque lui permettant d’envisager sereinement les préparatoires. De fait, nous préférerons ici guetter sa performance, en imaginant que ce Prix de Bretagne s’apparente pour lui à un début de rampe de lancement vers l’Amérique.
En trois mots : Compliqué cette fois
18- Tiego d’Etang
Lui aussi est assuré si sa santé le permet de pouvoir prendre part à l’Amérique. Vainqueur de cette course en 2014, Tiego d’Etang se présente ici en n’ayant pas couru depuis plus de trois mois. Il va avoir besoin de cette course pour retrouver sa condition. On raye pour cette fois.
En trois mots : Remise en route
Notre pronostic : 4 – 10 – 14 – 16 – 6 – 15 – 2 – 1
Source : equidia.fr
Attelé – Internationale – Groupe II – 110 000€ – 2700m – 18 partants – Cendrée – corde : à gauche – Grande piste – Départ : Volté – Pour 4 à 10 ans inclus, hongres exclus, ayant gagné au moins 160.000. Sont seules admises à driver les personnes ayant gagné au moins trente-cinq courses dont dix au trot attelé (en étant titulaire d’une autorisation de monter à titre professionnel). Les 3 premiers du Grand Prix de Bretagne bénéficieront d’une priorité de participation dans le Grand Prix d’Amérique du présent meeting. – Allocations : 110 000 € (49.500, 27.500, 15.400, 8.800, 5.500, 2.200, 1.100.)
Première épreuve qualificative au Championnat du Monde des Trotteurs, le Prix de Bretagne, disputé sur le parcours classique des 2.700 mètres de la grande piste, s’annonce palpitant à suivre ce dimanche 19 novembre. Double lauréat du Grand Prix d’Amérique, Bold Eagle s’annonce difficile à devancer, mais il ne court peut-être pas seul.
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