L’ogre Swedishman fait figure d’épouvantail ce vendredi 28 octobre à Mons, à l’occasion du Grand Prix de la Toussaint (groupe II – 120.000 € – 2600 mètres – attelé – 3 à 15 ans). Le pensionnaire de Thierry Duvaldestin, même s’il compte déjà trois succès dans ce Tour Européen du Trotteur Français, devrait encore avoir les crocs, car il n’est pas encore assuré de remporter le circuit…

Swedishman (3 – Clément Duvaldestin) aurait pu débuter à Mons en 2014, à l’occasion de ce Grand Prix de la Toussaint, mais il avait été déclaré non partant. C’est donc ce vendredi 28 octobre que cet élève de Thierry Duvaldestin va découvrir la piste belge, à l’occasion de cette épreuve finale du Tour Européen du Trotteur Français. Il compte déjà trois succès d’étape, à Son Pardo, Avenches et Gelsenkirchen, tous acquis dans un style autoritaire. Malgré ce score, il doit encore donner le meilleur de lui-même pour être déclaré vainqueur du circuit. En effet, à l’occasion de cette finale, tous les points sont doublés. En conséquence, ses poursuivants directs, s’il signe une contre-performance, sont en mesure de revenir sur lui. Qu’en pense son mentor ? Peut-il réussir la passe de quatre ? : «Il est vraiment au top depuis plusieurs mois déjà. Il a donc très bien fait dans ce tournoi, avec trois victoires et une place de troisième. L’opposition va être plus relevée ce vendredi soir. Il retrouvera ainsi Anna Mix, qui partira à notre intérieur ici. Ave Avis, sur la deuxième ligne, est aussi très doué. Il aurait préféré une distance plus longue. Il va cependant faire sa course et conclure en beauté, je l’espère. »

Anna Mix (2 – Franck Nivard) a séduit à Agen, lors du Grand Prix du Sud-Ouest-«Paris-Turf» le 16 octobre, finissant bien. Cette voyageuse utile (lauréate d’un classique à Solvalla) va évoluer sur un tracé de vitesse, au départ lancé, à son entière convenance. L’élève de Franck Leblanc devra juste gérer sa mise en jambes pour s’illustrer, et ainsi effectuer de bons débuts dans ce tournoi européen. Franck Leblanc nous en dit davantage : « Cela s’est très mal passé au Croisé-Laroche le mois passé, mais elle faisait un truc en se classant troisième. Elle ne s’est pas trop adaptée au profil agenais plus récemment, à droite. Elle était quand même cinquième, tout en se faisant serrée dans le dernier tournant. Elle aurait pu être troisième. Elle est extra. Elle sera beaucoup plus à l’aise sur une piste comme Mons. Elle a évidemment une première chance. »

Soléa Rivellière (4 – Philippe Daugeard), elle, vient d’endosser à deux reprises le rôle de dauphine de Swedishman. La mère courage de Philippe Daugeard a enlevé l’édition 2013 de cette épreuve. Malgré ses dix ans, comme son rival, cette fille de Calife des Noues n’a rien perdu de sa superbe. Ses fins de course font souvent mouche. Elle a encore des points à prendre, comme Sierra Leone (7 – Jean-Claude Hallais). Cette fille de John Arifant est la seule à être parvenue à faire tomber Swedishman de son piédestal dans ce circuit. Elle a, en effet, enlevé l’étape néerlandaise à Wolvega (Grand Prix de Victoria Park). En 2015, dans ce Grand Prix de la Tousaint, elle avait brillamment conclu deuxième. Comme elle ne lâche jamais rien dans un parcours, mieux vaut lui faire confiance.

Ave Avis (15 – Joseph Verbeeck) n’a rien pu faire contre Timoko et Bird Parker récemment à Agen, mais il a séduit, finissant fort correctement. Ce protégé de Jean-Michel Bazire va traverser nos frontières pour la première fois de sa carrière. Il va se présenter sur une courte distance qui ne devrait pas le déranger. Il constitue la meilleure chance de la seconde ligne. Un Nuage d’Osmoz (6 – François Lecanu) aurait pu prétendre à mieux s’il n’avait pas subi un scénario de course pénible le 16 octobre à Gelsenkirchen. Cette fois déferré des antérieurs, il mérite crédit.

Enfin, Athos des Elfes (1 – Joël Van Eeckhaute), pas des plus réguliers mais doué, ou encore Booster Winner (8 – Dominik Locqueneux), plaisant dans le Grand Prix des Baléares et sans ses fers cette fois, ont leur mot à dire.

Source : paris-turf.com