Seize concurrents bien connus des quintéistes vont en découdre ce jeudi 27 octobre sur les 1.200 mètres de la ligne droite mansionnienne. Confirmé en pareille société, Bullish Bear, à la recherche de sa course, mériterait de trouver enfin une juste compensation à ses efforts consentis.

Cheval performant sur les tracés rectilignes, qui n’a plus à faire ses preuves sur la piste de Maisons-Laffitte, Bullish Bear (10 – C. Soumillon) a un bon coup à jouer. Ce fils d’Elusive City a prouvé son excellente condition lors de ses deux plus récentes sorties, et aborde ce rendez-vous en pleine possession de ses moyens. Capable de galoper dans tous les terrains, cet élève de Fabrice Chappet s’annonce comme un sérieux prétendant aux lauriers.

Mais, Myasun (1) ne part pas battu d’avance. Ce protégé de Christian Baillet évolue sur sa distance de prédilection, et affectionne les parcours rectilignes. Muni d’une paire d’œillères australiennes, et associé à Pierre-Charles Boudot, qui sait en tirer la quintessence, le rejeton de Panis ne s’élancera pas sans ambition.

John John (2 – M. Barzalona) donne toujours le meilleur de lui-même en course. Nullement dérangé par le parcours emprunté, et indifférent à l’état du terrain, il devrait une nouvelle fois lutter activement pour les premières places. Son mentor a d’ailleurs confié à son sujet : « C’est un super cheval qui fait toutes ses courses. Dernièrement, on a privilégié une course proche de la maison pour éviter un voyage à Paris et il s’est très bien comporté échouant du minimum. Il revient à Maisons-Laffitte sur un tracé qu’il affectionne. Malgré le poids, il reste compétitif et on fait le déplacement avec des ambitions en espérant que tout se passe au mieux. »

Haftohaf (6 – A. Badel) a retrouvé la plénitude de ses moyens, après trois courses de rentrée. Ce pensionnaire de John Hammond n’a été muni d’œillères pleines qu’à une reprise depuis ses débuts, et a conclu au troisième rang du Quinté+ Prix de Newmarket, le 30 mai dernier. Présenté avec cet artifice ce jeudi, il faudra compter avec lui. Sa propriétaire, Harriet Loder, ne part pas battu d’avance : « Comme d’habitude, il s’est montré dur en dernier lieu et s’est décemment comporté. Il est à l’aise sur ce genre de terrain. Il s’est déjà bien comporté à Maisons mais peu importe l’hippodrome pour lui ! Nous espérons de nouveau finir dans les cinq premiers. »

Longtemps écarté de la compétition, City Money (9 – S. Pasquier) monte progressivement en condition et ne doit plus être loin de son meilleur niveau. Jugé digne de participer au niveau Groupe, à deux ans, il mérite que l’on s’attarde sur sa candidature.

King David (16 – E. Hardouin), constant, Lehaim (4 – T. Bachelot), qui va apprécier le tracé, et Cheeky Lady (12), supplémentée, avec les œillères pour la première fois, ne seront pas que des faire-valoir.

Comme tous les événements qui se déroulent en ligne droite, celui de ce samedi 31 octobre, le Prix du Rey, n’est pas facile à déchiffrer. Il faudra certainement être dans le bon wagon pour espérer figurer à l’arrivée. Ils sont dix-huit chevaux de 4 à 8 ans à en découdre sur 1.200 mètres, soit le parcours sur lequel Winshine vient de dévoiler un net regain de forme.

Après un passage à vide, Winshine (4 – Delphine Santiago) vient d’amorcer un net regain de forme, ne trouvant que Pupa Di Saronno  pour le devancer dans le Prix des Aunettes, l’événement du 6 octobre dernier. Un regain de forme qui correspond, ce n’est pas un hasard, à l’assouplissement du terrain. C’est, en effet, sur des pistes de ce genre que l’élève de Sascha Smrczek donne son maximum. Il nous avait bien plu à cette occasion, laissant son plus proche adversaire à trois longueurs. Il dominait la plupart des chevaux engagés dans ce Prix du Rey, qui va servir de support aux paris à la carte ce samedi 31 octobre, et, retrouvant le même parcours, il ne va pas être facile  devancer. D’ailleurs, son entraîneur compte beaucoup sur lui : « Elle se plaît beaucoup sur les terrains profonds, elle l’a encore démontré la dernière fois. Elle est en plein dans sa meilleure période actuellement. Elle affiche une condition parfaite au travail. Elle devrait bientôt pouvoir gagner un gros handicap. C’est ma préférée parmi mes trois partants ici ce samedi. »

On se méfiera pourtant de la candidature de Spirit Of Teofilo (11 – Umberto Rispoli). Ce représentant de la célèbre casaque de Jean-Claude Seroul fait preuve d’une belle constance et l’on sent bien qu’il a le potentiel pour réussir dans cette catégorie. Il va d’ailleurs prendre part à son premier gros handicap et semble assez bien placé au poids pour s’y révéler d’entrée de jeu. Il avait échoué lors de seule sortie sur le parcours proposé mais courrait beaucoup mieux que ne l’indiquait son classement. Il faudra compter avec lui, c’est certain, comme le pense son entraîneur Frédéric Rossi : « Il a remarquablement couru récemment à Lyon-Parilly en étant deuxième malgré ses 63 kilos. Il reste donc compétitif dans les handicaps. Cette sortie m’a incité à tenter le coup ici. Il est parfait le matin. Le terrain assoupli ne sera pas un problème, au contraire. Je pense vraiment qu’il a son mot à dire là si tout se passe bien… »

Même s’il n’a pas une marge énorme, Ghor (10 – Mickaël Barzalona) compte de nombreux accessits dans ce type de tournois. Cela fait plusieurs courses qu’il est en valeur « 37 », un poids qui, même s’il ne lui permet pas de gagner, ce qui ne lui est plus arrivé depuis le 25 mars 2013, lui permet quand même de jouer les premiers rôles comme le prouve sa récente quatrième place à ce niveau de la compétition. Sorry Woman (13 – Fabrice Veron), qui vient de renouer avec les bonnes performances, Ruby Wedding (16 – Aurélien Lemaître), qui se trouve bien placé dans le bas du tableau et Dani Wallon (7 – Vincent Cheminaud), qui se plaît particulièrement sur la distance proposée, sont de bons outsiders.

Source : paris-turf.com