Santa Adélia reste sur une quatrième place à Auteuil, dans un Groupe III. Pour sa rentrée, elle s’attaque à moins forte partie dans l’événement de ce lundi 4 mars à Compiègne, le Prix Spumate, qui réunit seize femelles de 4 et 5 ans sur 3.600 mètres. Il lui faudra cependant porter 71 kilos, ce qui n’est jamais évident.

A l’heure du choix concernant le Prix Spumate, l’événement de ce lundi 4 mars à Compiègne, on constate une différence flagrante entre les concurrentes du haut du tableau et le reste du lot. Jusqu’au numéro 6, on a affaire à des pouliches de « Groupe » en puissance. Evidemment, cela fait une différence au niveau du poids, mais cela sera-ce suffisant pour équilibrer les chances ? Pour notre part nous avons privilégié la classe. Même sous 71 kilos, nous pensons que Santa Adélia (3 – James Reveley) peut mettre tout le monde d’accord. La protégée de Guilllaume Macaire est absente depuis le mois de juin 2017, alors qu’elle venait de finir à la quatrième place d’un Groupe III, derrière trois contemporaines de grande qualité. Rien à voir avec ses adversaires du jour. Son mentor nous a déclaré : « Elle avait eu une fêlure l’année dernière et elle a donc dû faire un peu de « boxothérapie ». Elle sera avantagée par le terrain assoupli ce lundi. C’est une digne fille de Smadoun, en effet. Je suis un peu à la croisée des chemins avec elle. Mais j’ai quand même encore du temps avant de l’aligner sur le steeple. C’est une bonne jument… »

En gros progrès, Utah de Roche (5 – Thomas Gueguen), vient d’aligner deux succès, commençant l’année de la plus belle des façons. Dépendant du redoutable entraînement de François Nicolle, elle peut envisager sérieusement le coup de trois. Elle aura pour elle sa condition avancée, un atout non négligeable. Elle devrait se plaire sur cette piste et son entraîneur nous conseille de tenir compte de sa candidature : « Elle a fait un truc récemment à Fontainebleau, en s’imposant de loin. Le lot était certes moyen et la piste… légère. Mais elle l’a fait avec la manière ce jour-là. Les données vont changer ici, tout comme l’état du terrain. Mais je ne connais pas ses limites. Je la pense capable de bien faire ! »

Top-weight de cette épreuve, Miss Salsa Blue (1 – Gaëtan Masure) avait débuté la saison 2017 par trois victoires tonitruantes, avant de décevoir dans une Listed. Elle avait fini l’année sur le steeple où elle a de suite montré de la qualité. Elle revient à ses premiers amours. Sa place est à l’arrivée, à l’image de Kapkiline (6 – Bertrand Lestrade), compagne de boxes de notre favorite, qui n’est jamais descendue du podium en six tentatives. Estimée, elle a son mot à dire dans un tel lot. Détente (8 – Félix de Giles) a mieux couru que ne l’indique son classement lors de sa dernière sortie sur le steeple à Auteuil. Elle sera plus à son affaire sur les « balais », sur ce parcours coulant. C’est un bel outsider au même titre que la régulière Solarina (14 – Baptiste Meme). Artémidor (3 – Nathalie Desoutter) et Eclipse de Cotte (4 – Alain de Chitray), deux pouliches qui ont montré de beaux moyens dans des lots de bonne facture, ne partent pas en victime expiatoires.

Source : paris-turf.com

Ce lundi 6 mars, Compiègne accueillera son premier Quinté+ d’obstacle, avec le Prix Spumate (Haies Listed – Handicap Réf.+6 ; +8 – 4 et 5 ans – 3.600 mètres). Pouliche de qualité, Got Away effectue ses débuts à ce niveau de la compétition avec des prétentions justifiées.

Si les juments de 5 ans ont été souveraines lors des précédentes éditions de ce Prix Spumate, alors disputé à Enghien, la victoire pourrait bien revenir à une pouliche de 4 ans cette année (La dernière à avoir réussi cette performance est Nina Candela, en 2013).

Deuxième du Prix Magne (listed-race) à l’automne, seulement devancée par l’excellente De Bon Cœur, puis probante lauréate du Prix Kérym en fin d’année, à Auteuil, en terrain lourd, Got Away (1 – Johnny Charron) s’annonce redoutable pour son coup d’essai dans les handicaps. Elle effectue, certes, sa rentrée, avec 71 kg, mais ses bonnes lignes ainsi que son aptitude aux pistes pénibles peuvent lui permettre de se distinguer d’entrée de jeu. Son entraîneur, Philippe Peltier, s’attend d’ailleurs à une performance de choix de sa part : « C’est une jument de classe qui semble suffisamment prête pour fournir sa valeur d’emblée. Elle porte du poids mais cela ne m’inquiète pas. Je l’estime, elle avait joué de malchance en fin d’année dans un Groupe à Auteuil avant de s’imposer dans une course moins relevée. Si tout se passe bien, elle est en mesure de jouer les premières places. »

Probante lauréate du Prix Camille Duboscq à Pau, Lou Princess (2 – Alexis Poirier) possède l’avantage d’être en condition avancée, ce qui n’est pas le cas d’un bon nombre de ses rivales. Elle a montré son aptitude aux pistes collantes cet hiver et le profil de Compiègne ne devrait pas la déranger, car il s’agit d’une petite pouliche assez maniable. Nous la pensons capable de disputer l’arrivée, bien que son entraîneur, Guy Denuault, aborde ce rendez-vous avec quelques incertitudes : « Elle n’a fait que de belles courses à Pau et nous a un petit peu surpris en dernier lieu : j’y comptais plutôt pour une place. A voir si le lot était bien ce jour-là. Elle a pris 9 kilos de valeur sur ce succès. Elle fait 1m55 mais les 70 kilos ne m’inquiètent pas trop : elle m’a bien sur le dos le matin à l’entraînement ! La jument est bien mais il lui faudra encore avoir progressé pour briller. »

Pas revue depuis 3 mois, Curly Basc (3 – Damien Mescam) mérite crédit pour sa réapparition. Cette fille de Kapgarde a vaincu à deux reprises dans les handicaps en 2016, avec une certaine autorité. Associée à Damien Mescam, qui s’en sert parfaitement, elle peut prétendre au podium, même si elle a échoué lors de son unique apparition à Compiègne. Pas ridicule cet hiver à Pau, Beauté Promise (9 – Mathieu Carroux) retrouve Lou Princess – qui l’a nettement devancée dernièrement – avec trois kilos d’avantage. Au vu des écarts à l’arrivée le 3 février, la revanche semble difficilement envisageable, mais une place semble à la portée de cette élève d’Arnaud Chaillé-Chaillé, qui a déjà triomphé en terrain lourd.

Pas mal situées dans la seconde moitié du tableau, Stellamaker (11 – Olivier Jouin), toujours en quête d’un premier succès, It’s Jennifer (12 – Peterjon Carberry), perfectible, et Ma Cagnotte (16 – Dylan Ubeda), en vue à Cagnes, ont également une belle carte à jouer. On se méfiera aussi de Mélodie d’un Soir (8 – Benoit Claudic), adepte de la course en avant, une tactique souvent payante au Putois, et Ballerine Dauteuil (10 – Ludovic Philipperon), qui a dévoilé quelques moyens la saison passée.

Source : paris-turf.com