Le Prix René Ballière (groupe 1 – 2100 mètres GP – Internationale – 200.000 € – départ à l’autostart – 4 à 10 ans) sera l’un des moments les plus attendus de la réunion de gala du dimanche 22 juin à Vincennes. Le pensionnaire de Cédric Mégissier, l’un des meilleurs trotteurs français en activité, est capable de se distinguer, malgré son numéro « piège » 9.
Ils sont douze trotteurs de classe tricolores, et deux concurrents d’origine italienne, connaissant bien la cendrée, à avoir relevé le défi de se présenter dans l’édition 2014 du Prix René Ballière. Main Wise As et Exploit Caf, deux concurrents élevés outre-Rhin, ont inscrit leurs noms en lettres d’or dans cette épreuve. Cette année, Moses Rob (13) et Oropuro Bar (14) se situent un cran en dessous des meilleurs. Ils n’auront donc pas la partie facile.
Du côté français, nous avons l’embarras du choix, mais la primauté sera accordée à Uhlan du Val (9). Ce rejeton d’Isléro de Bellouet n’a pris qu’un peu plus de deux mois de repos entre son meeting d’hiver d’anthologie et sa rentrée au printemps. Il concluait cinquième du Prix des Ducs de Normandie, avant de renouer avec la victoire en dernier lieu dans le Prix Chambon P, non sans avoir été l’objet d’une enquête à l’issue de la course. Rarement déferré, complètement ou de l’arrière, ce pensionnaire de Cédric Mégissier évolue sur une de ses tracés favoris dans le temple du trot. Il a, notamment, réussi à y trotter sur le pied d’1’10″5, son record. Seul hic, son dossard tout à l’extérieur, qui n’inquiète pas plus que cela son mentor : «Il ne lui a pas fallu longtemps pour retrouver son meilleur niveau ce printemps. Il se prépare assez vite, il faut dire. Il a enlevé très plaisamment le Prix Chambon P. C’est intéressant aussi bien pour son moral que sa carrière. J’ai entretenu sa condition. Il est en forme optimale. Il a souvent brillé sur ce parcours. D’autre part, il sait s’adapter à tout. Son numéro 9 ne m’inquiète donc pas tellement… »
Toutefois, il devra se méfier d’Un Mec d’Héripré (6), mieux placé que lui derrière la voiture. Cet élève de Fabrice Souloy l’a maintes fois devancé (dernier affrontement commun : Championnat Européen des 5 Ans l’an passé). S’il est vraiment bien de condition, il est capable d’en faire trotteur plus d’un. Jean-Michel Bazire, qui le connaît parfaitement, arrivera sûrement à lui donner le parcours caché qu’il affectionne. Son compagnon de box Quinoa du Gers (3), a séduit par sa fin de course dans le récent Prix Chambon P. Même s’il y a quelques jeunes aux dents longues sur sa route, il peut surprendre. Les sabots de Tiégo d’Etang (2) ont été préservés durant pratiquement tout l’hiver. Ce dimanche, il sera déchaussé pour affronter son objectif absolu, dixit son mentor Christian Bigeon : «Il a été malchanceux dans le Prix des Ducs de Normandie à Caen. Il aurait dû se classer deuxième ou troisième. Il me laisse une impression favorable au travail. Ce Prix René Ballière est un objectif. Je vais donc le déchausser complètement. Il observera une période de repos après cette sortie. Je le préparerai ensuite pour le prochain meeting hivernal… » Séverino (7), autre « Bigeon » de talent, a connu quelque soucis de santé, mais il retrouve le parcours de sa dernière bonne perf… Une allocation ne lui est pas interdite.
Sébastien Guarato dégainera deux de ses meilleurs soldats : Rêve de Beylev (5) et Roxane Griff (8). Le premier, actuellement en plein boum et mieux situé que sa compagne d’écurie derrière la voiture, a une belle chance à défendre. Ce qui ne signifie pas que la jument la plus riche en France soit barrée. Elle vient de bien gagner sous la selle. Toutefois, son numéro 8 « agace » son metteur au point…
Villeroi (12), malchanceux dans le Prix Louis Jariel, n’est pas hors course, même au second rideau, comme Valse Darling (10) et Volcan d’Urzy (11), qui devraient porter haut les couleurs Victoria Dreams, casaque tenante du titre avec Texas Charm.
Source : paris-turf.com
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