Groupe III, disputé sur le parcours de vitesse des 2.100 mètres de la grande piste de Vincennes, le Prix du Plateau de Gravelle a rassemblé un joli lot de quatorze concurrents ce jeudi 23 février. Découvrant des conditions de course idéales, face à une opposition apparemment dans ses cordes, Propulsion s’annonce comme le cheval à battre.

Excellent deuxième du Prix de Bretagne (Gr.II) lors de ses débuts dans l’Hexagone, le 20 novembre dernier, Propulsion (1 – O. Kihlström), victime d’un abcès à un pied, n’a pu être revu en piste que dans le Prix d’Amérique (Gr.I) dans lequel il s’est octroyé une probante quatrième place. Malheureux dernièrement dans le Grand Prix de France (Gr.I), le pensionnaire de Daniel Redén a une nouvelle fois prouvé son excellente condition en concluant plaisamment au sixième rang, sans que son driver ne lui demande le maximum. Jeudi, le fils de Muscle Hill descend nettement de catégorie, et doit profiter de son numéro « 1 » derrière les ailes de l’autostart pour décrocher un premier succès sur la cendrée parisienne.

Ave Avis (9 – J.-M. Bazire) n’a plus à faire ses preuves sur les 2.100 mètres de la grande piste. En effet, titulaire de 3 victoires et de deux places, en six essais sur le tracé, ce rejeton de Késaco Phédo évolue sur son tracé favori. Auteur d’une rentrée convaincante dans le récent Prix du Luxembourg  (4^e), l’élève de Jean-Michel Bazire a progressé sur cette sortie et n’est pas là pour faire de la figuration, d’autant qu’il donne toujours son plein potentiel sans ses fers.

Treasure Kronos (12 – B. Goop) s’est imposée dans le Critérium Continental (Gr.I). Récente troisième du Prix Jean Le Gonidec (Gr.II) derrière Charly du Noyer et In Vain Sund, cette fille de Raja Mirchi, particulièrement à son affaire sur les parcours réduits, s’annonce compétitive pour les premières places.

Devancé par l’intouchable Aubrion du Gers dans le Prix du Luxembourg, Indigious (2 – F. NIvard), fautif au départ du Prix Jules Roucayrol, à Cagnes, ne peut être condamné sur ce faux pas. Confirmé sur le tracé, et bien loti en première ligne, ce protégé de Philippe Billard doit remettre les pendules à l’heure.

Remarqué lors de ses deux dernières sorties sur le plateau de Gravelle, Rod Stewart (14 – F. Ouvrie) tentera de brouiller les pistes. Son mentor a d’ailleurs déclaré à son sujet : « Il aime Vincennes et sa piste souple : c’est indéniable. Je le trouve meilleur que jamais. Franchement, je ne m’attendais pas à cela de sa part. Comme avec Treasure Kronos, nous ne serons que des outsiders. Je ne vous cache pas que cette situation me convient très bien. Une allocation dans les cinq premiers ferait mon bonheur ainsi que celui de ses propriétaires. »

Beau Gamin (5 – E. Raffin) a prouvé sa bonne condition lors de ses deux derniers essais. Certes, il n’est pas réputé pour ses talents de débouleur, mais a toujours réussi sur le tracé, en deux essais. Il garde son mot à dire pour les places d’honneur, à l’image de Timone Ek (8 – J.-Ph. Monclin), jugé sur ses meilleurs titres. Orione Degli Dei (4 – R.Andreghetti) n’est pas de tous les jours mais n’en est pas pour autant dénué de moyens. Dans un jour faste, une surprise de sa part n’est pas à exclure.

Source : paris-turf.com

Peu fourni par la quantité, mais intéressant par sa qualité. Des quatorze prétendants au Prix du Plateau de Gravelle (groupe 3 – 110.000 € – 2100 mètres GP – autostart – 4 à 10 ans), qui se déroulera ce jeudi 19 février à Vincennes, nous vous recommandons vivement de racheter Chelsea Boko, qui a été victime d’un accessoire qui ne lui a pas convenu le dernier coup. Associé à un pilote en forme, et largement confirmé sur ce tracé de vitesse, ce pensionnaire de Timo Nurmos a une revanche à prendre.

Le Prix du Plateau de Gravelle s’apparente à une « consolante » pour ceux qui n’ont pas pu participer aux glorieuses courses de l’hiver, mais qui possède une certaine pointure, à l’image de Chelsea Boko (14 – Björn Goop), qui a pris part à la dernière édition du Prix Ténor de Baune. Ce trotteur venu du froid s’y était d’ailleurs classé quatrième au prix d’une fin de course remarquée. Cette performance faisait suite à sa victoire dans le Prix de Lille, déroulé sur ce tracé, où il avait dicté sa loi dans le bon chrono de 1’11’’5. Par la suite, il partait grandissime favori dans le Prix de Munich. Il avait, malheureusement, ruiné les parieurs ce jour-là, étant fâché même avant le repli des ailes de la voiture. Cette déconvenue est à effacer comme le précise Daniel Parling, le premier garçon de l’écurie dont il dépend : « Nous avons voulu faire un changement avec lui récemment (port d’œillères plates, n.d.l.r). Nous voulions le remettre comme il était en Suède auparavant, en effet. Mais il a changé, étant devenu plus tendu. Il aura donc à nouveau les oeillères norvégiennes ce jeudi. Il a gagné avec début janvier. Il est toujours aussi bien. Il a juste fait de l’entretien. Nous en attendons un très bon résultat… » Il devra juste se jouer du dossard 14 derrière la voiture, qui n’est pas une sinécure, d’autant que personne ne l’attendra au premier rideau.

Opposons-lui Beckman (5 – Franck Nivard), un autre trotteur venu du froid, mais qui roule sa bosse depuis longtemps que notre favori dans les courses tricolores. Ce n’est plus le rouleau compresseur de l’hiver dernier, mais sa dernière sortie dans le Prix de la Marne l’impose comme un bon point d’appui, comme le précise son driver, qui le connaît par cœur : «Il s’est plutôt remarquablement défendu dans le récent Prix de la Marne. Il aurait même pu faire mieux que cinquième ce jour-là, en étant plus chanceux. Je ne peux rien lui reprocher. Il était bien physiquement. Je pense qu’il n’est pas plus mal sur ce parcours de vitesse. Il trouve ici des conditions très intéressantes. Il a sa place parmi les cinq premiers. » Soléa Rivellière (9 – Philippe Daugeard) s’est superbement comportée dans l’épreuve que nous venons de citer, s’adjugeant la troisième place. Cette fille de Calife des Noues devrait une nouvelle fois mettre son cœur sur la piste. Longtemps absent, Septuor (1 – Julien Dubois) vient de prouver, dès sa deuxième sortie, qu’il n’avait rien perdu de sa superbe, se permettant même le luxe de battre son record. Ce représentant de la casaque de Guy Gervais fera partie des bons clients, comme Tornado Bello (2 – Pierre Levesque) qui, même s’il est plus percutant sur plus long, court bien frais et reste sur un succès dans l’important Prix du Forez.

Enfin, Global Manhattan (6 – Eric Raffin), compagnon d’écurie de Beckman, ou encore Tornade du Digeon (4 – Jean-Michel Bazire), qui a son mot à dire en pareille société, ne devraient pas être en reste.

Source : paris-turf.com