Tandis que les championnats du monde d’athlétisme démarrent ce vendredi outre-Manche, avec en guise de tête d’affiche « la foudre » Usain Bolt qui y courra le dernier 100m de sa carrière, du côté de Cabourg, son homonyme à quatre jambes fait lui aussi figure d’épouvantail dans le Quinté du soir. Analysons la grille de départ (celle des équidés)…

Les incontournables

• 15- Bolt : Il y a un an, ce pensionnaire de l’écurie Gallier n’avait que 67 000 euros de gains sur son compte en banque. Déclenché depuis par l’homme de Jag de Bellouet, ce Bolt-ci (à l’instar de son jamaïcain d’homonyme) est depuis quelques courses complètement au-dessus du lot, y compris dimanche dernier – le cheval court à cinq jours -, où il s’est imposé de toute une classe dans le Trophée Vert, repoussant avec brio les assauts répétés de la pourtant coriace Uniflosa Bella. Parfaitement engagé à 1330 euros de la limite de gains, il devrait pouvoir ajouter un sixième bâton consécutif – à chaque fois corde à droite – à sa jolie musique.

• 14- Orleans Font : Durant le mois de juillet, Christophe Martens a remporté 19 courses. Soit une de plus que… Franck Nivard ! Deux de ses succès ont été acquis au sulky de cet Orleans Font qui, à l’instar de toute l’écurie, traverse une sacrée période de forme. Lui aussi superbement engagé à moins de 1500 euros de la limite de gains, il pourrait si le favori venait à décevoir faire honneur à l’adage bien connu selon lequel « jamais deux sans trois », d’autant plus qu’il évoluera déferré des postérieurs, configuration dans laquelle il compte 7 victoires en 19 tentatives.

• 3- Alkalizer AM : Sa seule tentative sur notre sol s’était soldée, c’était en mai 2017 à Vincennes, par une disqualification. Parti au grand galop derrière la voiture, il n’avait pu être remis dans de bonnes allures par son driver Pierre Vercruysse. En Suède, ses lignes sont des plus flatteuses : le 27 mai dernier, il terminait 4e d’une éliminatoire à la Sweden Cup, battu par des éléments tels que Buzz Mearas. S’il se fait à l’anneau de Cabourg, sa place est assurément à l’arrivée.

Les challengers

• 4- Anaïs d’Olaine : Le 14 juillet, elle a très bien couru sur la piste de Cabourg, ne s’inclinant que face à A Toi Jim, qui avait l’avantage de partir 25m devant elle. Courageuse comme tout, elle fait tous ses parcours et ne sait que trotter. Même si elle est sûrement un ton en dessous de nos bases, il serait étonnant de la voir conclure en dehors de la combinaison gagnante, d’autant plus qu’elle évoluera déferrée des quatre pieds, configuration dans laquelle elle compte 15 podiums pour 23 courses.

• 5- Baronne de Bapré : Il suffit de regarder son dernier parcours pour la placer haut dans un pronostic : patiemment drivée en dedans par son entraîneur, elle n’a trouvé le jour qu’à mi-ligne droite pour ensuite finir sur un sacré pied, devant des éléments tels que la bonne Banquière. Si elle a le parcours caché, alors elle peut faire mal à beaucoup de concurrents sur une pointe.

• 10- Vintage : Le 22 juillet à Graignes, il a obtenu une 3e place pleine de promesses, effaçant sa contre-performance de Cabourg le 14 juillet. C’est que Vintage n’est pas un cheval de tous les jours : il a été disqualifié à 19 reprises sur 68 courses. Mais s’il est bien disposé ce vendredi, déferré des postérieurs, il sera dans la combinaison gagnante.

Les impasses

• 2- Vivario du Bellay : Il a effectué une sage rentrée de deux mois le 11 juillet dernier, faisant une course propre, mais sans jamais être dangereux dans le parcours. Il va encore avoir besoin de courir, et aura de meilleurs engagements dans les semaines à venir, notamment au trot monté, sa discipline de prédilection. Signe important : c’est son entraîneur qui se met au sulky dans le Quinté de ce vendredi soir ; en 6 courses dans cette configuration, le duo n’a jamais accroché la moindre place dans les 5 premiers. A regarder courir en vue de joutes futures.

• 6- Amour Orageux : Depuis 7 courses, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Jadis abonné aux bonnes places dans les Grands Prix de province, peut-être désormais un peu chargé en gains et trouvant des lots compliqués sur sa route, il va encore ici avoir fort à faire pour montrer le bout de son nez, d’autant plus qu’en 4 courses à Cabourg, il n’a jamais réussi à monter sur le podium.

• 13- Vegas Visais : En six courses depuis le début de l’année 2017, il n’est jamais parvenu à faire mieux qu’une petite 5e place sur l’hippodrome de Luçon. Ses bonnes performances remontent désormais à plus de deux ans, et ses derniers parcours ne laissent pas entrevoir le net regain de forme qui serait nécessaire pour qu’il figure en pareille compagnie. Dès lors, on choisit de le rayer.

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