Ils seront 16 à se disputer le tant convoité ticket pour l’Amérique ce dimanche dans le Critérium Continental, 10e étape des EpiqE Series. Avec son compliqué numéro 1 derrière l’autostart, Traders devra sortir le grand jeu pour l’emporter. C’est en tout cas l’objectif affiché de son entourage. Détaillons l’opposition…

Les incontournables

• 1- Traders : Son entourage ne s’en cache pas : il s’agit ici de décrocher le ticket pour l’Amérique. Vainqueur de l’un des plus beaux duels de l’année dans le Prix Marcel Laurent face à Bold Eagle, il n’a plus à prouver sa dureté. Tout serait bien plus simple pour nous si Traders n’avait pas hérité ici du numéro 1 derrière la voiture. Ça n’est assurément pas le meilleur débouleur du lot ; il va de fait certainement se faire couvrir rapidement, et donc quelque peu subir la course. Sur 2100m, un mauvais dos ne pardonnerait pas. En tout cas, David Thomain l’a choisi face à notre deuxième favori Carat Williams, dont il est habituellement le driver attitré.Si le tandem ne se retrouve pas trop loin à la mi-montée, il saura c’est certain durcir le train, faire parler sa classe, et aller chercher son ticket pour un tant attendu 2e round face à Bold Eagle, le dernier dimanche de janvier !

• 2- Carat Williams : Sébastien Guarato l’estime énormément. Lui, s’il remportait un ticket pour l’Amérique, il ne s’en servirait certainement pas aux dires de son coach. Trop jeune, trop risqué. Pour autant, il ne se désintéresse pas de la victoire dans ce Critérium Continental : sur un CV, il faut dire que ça en jette !C’est lors de sa dernière sortie que le turfiste a pris conscience de la qualité exceptionnelle de Carat Williams : en deuxième épaisseur de Charly du Noyer tout le long du parcours, il a finalement réussi à devancer au terme d’un épique mano a mano le pensionnaire de Philippe Allaire dans le Prix Octave Douesnel.Sa seule sortie sur le parcours s’est soldée par une deuxième place, battu après lutte par un tenace Cash Gamble. Il n’avait alors pas eu le plus fluide des parcours, contraint à un gros effort en début de montée. S’il ne fait pas de faute (il est capable de temps à autres de faire des bêtises), difficile de ne pas le voir dans le trio : hors disqualifications, ça ne lui est tout bonnement jamais arrivé en 18 courses.

• 9- Timone Ek : A la question de Loïc Saraud « a-t-il la trempe d’un Charly du Noyer ou d’un Traders ? », Fabrice Souloy répond « oh oui je pense ! », avant d’énumérer les qualités de son protégé. Regardez… Alors comme le dit son entraîneur, il va falloir que Timone Ek fasse la montée de Vincennes, le « juge de paix ». Et le tirage au sort, qui n’avait pas encore été effectué au moment de l’interview, n’a pas été des plus cléments avec lui : Fabrice Souloy espérait échapper aux numéros à l’extérieur, il a écopé du 9. Au sulky, il va falloir un grand Jean-Michel Bazire pour ne pas virer au large, ce qui sur le parcours des 2100m grande piste ne pardonnerait pas.

Les challengers

• 6- Charly du Noyer : Ces derniers temps, celui qui s’annonçait au début d’année comme le leader incontestable de la génération a connu des combats difficiles, mettant sa suprématie à mal. Dans le Prix Marcel Laurent, d’abord, où il a forcé l’allure dans la descente avant d’abdiquer à l’intersection des pistes face à Traders et Bold Eagle, puis dans le Grand Prix de Bretagne où il a baissé les armes en début de ligne droite alors qu’il était au commandement, et dans le Prix Octave Douesnel, devancé à la régulière dans les derniers mètres face à un tenace Carat Williams. On pourrait être tentés de penser qu’il est sur la pente descendante, ce serait oublier la qualité folle de ceux qui le firent ces derniers temps chanceler. Être battu par Traders, Bold Eagle, Carat Williams et des placés de Grand Prix de Bretagne à 4 ans, ça n’est pas honteux. Désormais barré pour la gagne par nos trois favoris, il reste un prétendant légitimes aux places.

• 16- Tony Gio : Assez chuchoté pour les deux premières « B » qu’il a courues honorablement (bon 6e dans le Bretagne et non placé mais concluant correctement en retrait dans le Bourbonnais), il est ici délesté de ses aînés, retrouvant un lot plus à sa portée. Dans le Prix Marcel Laurent, il était notamment largement devancé par Traders et battu à la lutte par Charly du Noyer qu’il retrouve aujourd’hui. Logiquement sur cette ligne, donc, plaçons-le un ton en dessous de Traders, et un nez derrière Charly. Sur le papier, son numéro derrière l’autostart est certainement le plus mauvais. Néanmoins, s’il choisit le dos du bon débouleur Timone Ek, il peut si tout se goupille bien ne pas se retrouver trop loin à l’amorce du premier tournant. C’est de toute façon une condition sine qua non pour qu’il intègre la combinaison gagnante : il ne possède certainement pas la marge pour revenir de l’arrière-garde.

Les impasses

• 14- Clara du Pontseuil : Même si le 22 avril dernier elle se classait 3e du Prix Gaston de Wazières (Gr. 2) sur la distance qui nous intéresse, elle trouve ici une opposition bien supérieure et a écopé d’un numéro compliqué en seconde ligne. De plus, elle a glané ses meilleurs titres dans la discipline du trot monté. De fait, on se risque à la ranger dans la catégorie des impasses.

• 5- Cahal des Rioults : Depuis ses débuts, son rôle est ingrat : cheval de grande qualité, il évolue tout de même dans l’ombre de son compagnon de casaque Charly du Noyer, qui lui-même se présente au départ de ce Critérium Continental dans l’ombre de Traders. Il serait surprenant de voir Cahal des Rioults, qui paraît avoir montré ses limites, devancer ses collègues de box. Pourtant, c’est ce qu’il devrait faire pour pouvoir espérer prendre une part active à l’arrivée. Peu plausible.

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