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C’est à Angers que se dispute le premier quinté+ du mois d’octobre, à l’occasion du Prix Anjou-Maine, épreuve internationale ouverte aux trotteurs âgés de 5 à 9 ans, sur le tracé des 3125 mètres. Les concurrents ayant remporté 420.000€ ou plus s’élancent avec un handicap initial de vingt-cinq mètres, ce qui donne à Urfée Jallerie les moyens d’aller loin.

Véritable métronome depuis ses premiers pas en compétition, Urfée Jallerie (4 – Damien Bonne) n’a cessé de gravir les échelons, avec brio. Après un début d’année assez difficile, elle a retrouvé la bonne carburation au mois d’avril, dans le Grand National du Trot, circuit duquel elle a pris la tête le 3 septembre, à Nancy. Pure droitière et disposant d’une tenue à toute épreuve, cette fille de Neutron Du Cébé a les moyens de rendre la vie dure à ses adversaires, d’autant qu’elle s’élance avec un avantage initial de vingt-cinq mètres sur les concurrents les plus huppés. Mickaël Lecourt aborde ce rendez-vous sans pression : « Je n’ai pas voulu l’aligner sur le petit anneau de Graignes, dans l’étape du GNT, surtout avec cet engagement au programme. Elle va attaquer un gros morceau ce mercredi. Mais je ne me mets pas la pression. Elle s’est promenée à Nancy le mois dernier. Elle ne fera pas le boulot pour les autres ici. Elle est extra. J’espère la voir accrocher un lot… »

Autre bonne jument  à s’élancer au premier poteau, Ursule du Bouffey (3 – Pierre-Yves Verva) est apte à lui apporter la réplique. Car même si elle se montre parfois un peu juste d’allures, comme en dernier lieu, à Vincennes, où elle a perdu le bénéfice de ses efforts victorieux après enquête, cette fille d’Indy de Vive a montré à plusieurs reprises qu’elle est dotée d’un potentiel peu commun. Sage d’un bout à l’autre, elle est capable de lutter pour le succès, bien que débutant sur les parcours à main droite, ce qui n’a pas l’air d’inquiéter Guy Verva, son metteur au point : « Je reconnais qu’elle s’est perdue dans ses allures au passage du poteau d’arrivée le dernier coup à Vincennes. Oublions ça ! Elle semble avoir conservé des ressources physiques intactes. Il va être intéressant de voir son comportement à ce niveau. Nous en attendons une belle sortie. Elle n’a encore jamais couru corde à droite, mais nous ne sommes pas inquiets. »

Roi du Lupin (17 – Anthony Barrier), cheval le plus capé du lot, est, bien sûr, capable de rendre victorieusement la distance. Lui aussi fait preuve d’une extrême régularité depuis plusieurs années, à haut niveau. S’il n’avait pas été hongre, nul doute que cet élève de Jean-Paul Marmion aurait eu une belle chance à défendre dans le Grand Prix d’Amérique. Une nouvelle fois déferré des antérieurs et confirmé sur ce profil, où il compte une victoire et une place en trois apparitions, il constitue un solide point d’appui. Swedishman (16 – Franck Nivard), qui vient de le devancer à La Capelle, mérite également un large crédit, d’autant qu’il excelle sans fers aux postérieurs et que sa seule prestation sur ce profil s’est concrétisée par un succès. Remarqué à l’occasion de sa plus récente tentative, sur le tracé réduit de la grande piste de Vincennes, Sthiéric (5 – Franck Ouvrie), dont la marge de manœuvre n’est pas exceptionnelle, peut prétendre à une place. En plein dans son élément sur les hippodromes à main droite, Sirène de Feugères (12 – Nicolas Bazin), pas des mieux engagées, doit être retenue, à l’instar d’Ulk Medoc (9 – Franck Corbineau), en pleine forme.

Uprince (11 – Eric Raffin), ferré mais tout de même confié à Eric Raffin, Ramsey du Ham (14 – Antoine Wiels), qui court rapproché, ou encore Quarlos (15 – Mathieu Mottier), pour qui il s’agit de l’une de ses dernières joutes sur notre sol, peuvent être envisagés dans une combinaison élargie.

Source : paris-turf.com