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On débute la semaine dans le temple du trot, à l’occasion de ce Prix Mortain (2.850 m – G.P), support des paris à la carte. Un quinté des plus ouverts où les plus riches devront rendre la distance. Le recul est fixé à 146.000 €. Parmi les seize trotteurs âgés de 6 à 8 ans, présents au départ, Calou Renardière, qui aligne les bâtons cet été, paraît de taille à signer un quatrième succès de rang.

A Pornichet, on ne connaît, après JMB bien sûr, que lui. Il faut dire que cet été, Calou Renardière (n°4 – E. Raffin) a fait de cette piste son terrain de jeu préféré. Son duo avec Eric Raffin réalise un tabac. Et pour cause, il n’a jamais connu la défaite en trois associations. Cette fois, on change de registre, mais la montée de Vincennes n’a jamais effrayé le protégé de l’écurie de Jean-Michel Baudouin : « Il est passé au travers du dernier meeting d’hiver. Il n’était pas dans son assiette. Depuis, il a retrouvé son niveau. Ses trois victoires de Pornichet l’attestent. Je peux le déferrer des quatre pieds depuis peu, ce qui lui est bénéfique. Il s’était retrouvé un peu en retard de gains et même s’il monte de catégorie, il a encore une marge de manœuvre. En tête, il détient une première chance. » Comme lui, Cimarron (n°7 – J. Niskanen) a renoué avec le succès cet été à Graignes. Il a vécu un cauchemar à Meslay-du-Maine, le 6 août dernier. Autant dire qu’il a soif de revanche.

Le plus riche du premier poteau a pour nom Concerto Cointerie (n°9 – F. Ouvrie). Capable du meilleur comme du pire, il s’est amendé au fil des courses et cela fait bien longtemps qu’il n’a pas subi les foudres des commissaires. Pourvu que ça dure ! La jument faite course. Telle est la définition qui correspond le mieux à Comtesse du Clos (n°6 – B. Vassard), irréprochable à chacune de ses apparitions lorsqu’elle évolue sans ses ballerines.

Après moults désillusions, Bingo d’Or (n°2 – D. Bonne) a retrouvé l’envie de trotter. Sur sa lancée, il s’essaie au niveau supérieur, mais son mentor y croit dur comme fer : « Au printemps, cela n’allait plus sous la selle. Il a connu un problème au garrot et porter l’homme devient difficile. Je l’ai orienté à l’attelage où je peux le déferrer des quatre pieds. Il a été excellent pour s’imposer dans de très bons chronos. Je tente le coup sur la grande piste dans la foulée. Il n’a besoin de personne et physiquement, il est resté très bien. »

Rendre la distance ici ne sera pas une sinécure. Beach Julry (n°12 – J.-P. Gauvin) a pourtant l’ambition d’y parvenir. Evidemment, elle ne convient pas aux turfistes cardiaques. Mais lorsqu’elle se montre appliquée, d’un bout à l’autre du parcours, cette jument dure à l’effort déçoit rarement. Coach Franbleu (n°16 – L. Guinoiseau), à ne surtout pas condamner sur sa récente disqualification, et Crêpe de Satin (n°13 – B. Marie), revenue au mieux et dotée d’une pointe de vitesse acérée, ont tous dans l’idée de bouleverser la hiérarchie.

Source : paris-turf.com