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Toréador sera très probablement le favori du Prix de Villers-Cotterets (C, euro. – 6A – 2.100, GP), support du quinté de jeudi à Vincennes.

Alors qu’il flirtait avec les courses de groupe en début d’année de 4 ans, Toréador (7) a connu deux longues interruptions de carrière, qui font qu’il n’a pas le compte en banque en rapport avec sa qualité intrinsèque. Après deux excellentes sorties sur la petite piste (2 850 mètres), le trotteur de la famille Bossuet revient affronter la grande piste, où il a déjà montré qu’il passe très bien la montée. En première ligne, il se pose donc comme un favori naturel. « Ses jambes ont l’air de tenir, raconte François-Pierre Bossuet, qui sera à son sulky. C’est un sujet en retard de gains, meilleur que Toscane de Bruyère. Il vient de faire un truc sur la petite piste car il a fallu aller au large dans la ligne opposée et aller chercher Toutobio, qui a répété depuis. Cela ne va peut-être pas être plus dur que la dernière fois, je pense. Il aura peut-être des plaques. »

Pour lui donner la réplique, on peut penser à Ton Copain (5), qui vient de bien courir (pour la première fois) sur la grande piste et apprécie les parcours réduits. Auteur d’une très belle seconde partie d’année, il devrait logiquement poursuivre sur sa lancée. Conrad Lugauer fait le déplacement depuis la Suède avec Freeman T.Porter (4). Quatrième d’une épreuve équivalente en septembre, il sera couru avec de grandes ambitions. Le 19 septembre, ce dernier était devancé par New Yorker (11), qui, comme ce jeudi, était parti depuis la seconde ligne et avec le numéro 11… L’élève de Romain Derieux semble en tout cas se plaire sur ce parcours. Le Mat (15) retrouve Franck Nivard avec lequel cela s’était mal passé, pour ses débuts en France, le 15 novembre. Depuis, le pensionnaire de Robert Bergh s’est partiellement racheté, le 3 décembre, avec son entraîneur au sulky. Tonic Beco (10) apprécie ce tracé (un succès et premier accessit en deux sorties), où il a trotté sur le pied de 1’12’’6 l’an dernier, et sa forme semble assez sûre. Pour les cotes plus spéculatives, on pourra regarder du côté de Triton de Corbery (6), qui vient de briller sous la selle, Topaze Jef (1), très convaincante depuis son retour en compétition, ou encore Tartane Vrie (8), « def des 4 » pour la première fois.

Source : paris-turf.com

Les cadors de Vincennes font leur entrée en piste en vue du prochain Prix d’Amérique samedi. Hormis Up and Quick, tous les meilleurs chevaux français du moment seront au départ du Prix du Bourbonnais (G. II, inter. – 4 à 9 ans – 2.850, GP), qui sera support du quinté.

En attendant d’éventuels nouveaux candidats chez les étrangers ou chez les jeunes, qui, pour la plupart, attendent sagement le Critérium Continental (pour les 4 ans, le 22 décembre) ou le Prix Ténor de Baune (pour les 6 ans, le 12 janvier), la quasi-totalité des prétendants au Prix d’Amérique seront au départ de cette seconde « B », qui, avec le Prix du Bourgogne (prévu le 29 décembre), est généralement la préparatoire la plus riche d’enseignements.

Mais, dans ce jeu de poker menteur que sont les « 4 B », les entourages attendent aussi longtemps que possible  – quand il devient nécessaire de se rassurer avant la grande échéance – avant de dévoiler tous les atouts de leurs champions respectifs. C’est pourtant un Ready Cash (15) déferré des postérieurs qui se presente au départ de cette épreuve, dont il est le double tenant du titre. Vainqueur l’an dernier en étant ferré et en rendant 25 mètres à la plupart de ses adversaires (Royal Dream en tête), le crack de Philippe Allaire trouve un meilleur engagement cette année. Même si Thierry Duvaldestin annonce, comme l’an dernier, que « l’objectif est à la fin du mois de janvier » et qu’ « il ne fera que la ligne droite », il n’aurait rien contre une nouvelle démonstration de son champion, surtout après sa déconvenue du 18 septembre au Croisé-Laroche, où son entraîneur estime qu’ « il a certes été dominé à la régulière, mais je l’ai senti surpris et perdu. » « En effet, lorsqu’il s’élance derrière l’autostart, c’est généralement pour couvrir une distance réduite. Là,  mon avis, il n’a pas compris les 2.700 mètres. » Le trotteur préféré de la France du turf sera, à n’en pas douter, le favori des parieurs.

Au second échelon avec lui, on retrouve notamment Timoko (14). Bien que battu par Marielles dans le Grand Prix des Nations (le 10 novembre à Turin), le cheval de Richard Westerink n’a pas démérité. Exceptionnel de régularité au plus haut niveau depuis le dernier meeting d’hiver (trois succès de groupe I et trois de groupe II), depuis aussi qu’il est associé à Jos Verbeeck, le fils d’Imoko devrait jouer les attentistes avant d’envoyer… et de jouer sûrement les premiers rôles. Le troisième « gros morceau » du second poteau se nomme Royal Dream (13). Auteur de deux courses de rentrée très tranquilles, il devrait commencer à monter en puissance et sera cette fois déférré des postérieurs. On serait quand même étonné de le voir triompher tant, chez Victoria Dreams, plus encore que chez les autres, on ne précipite jamais rien. La défense de son titre dans l’Amérique est bien l’objectif prioritaire, presque unique, de son meeting.

Au premier poteau, on fera plus souvent fi de ces considérations et on enverra plus volontiers. Ce sera sûrement le cas pour Tiégo d’Etang (9), pieds nus… comme lors des très grandes occasions. Semblant déjà très au point, l’élève de Christian Bigeon, troisième du Prix de Bretagne malgré un parcours très compliqué, s’annonce comme un lauréat très crédible. A moins qu’Uhlan du Val (2) ne confirme l’excellente impression laissée lors de sa victoire dans le Bretagne, où il était également ferré. Comme il affronte cette fois les tout meilleurs, Cédric Mégissier se veut toutefois prudent avec lui et souhaite avant tout le tester. Reste le cas de Texas Charm (10). Déferré des postérieurs pour cet engagement à la limite du recul, il devrait être mené (par Julien Dubois) avec moins d’arrière-pensées que son compagnon de casaque, Royal Dream. Après un printemps, où il a (encore) annoncé être de la trempe des plus grands, de ceux capables de gagner un Prix d’Amérique, il ne lui reste plus qu’à réussir son hiver. Pour le fils de Cygnus d’Odyssée, il commence samedi. Glissons, pour finir, un mot sur les véloces Triode de Fellière (1) et Santa Rosa France (4) et sur la sérieuse Roxana de Barbray (8) : ces trois juments-là sont en embuscade.

Source : paris-turf.com

Au mieux en cet automne, Tiva de la Frette s’annonce comme la jument à battre dans le Prix Pomona (D, euro. – femelles de 6 à 9 ans – 2.850 m, PP), support du quinté de vendredi soir à Vincennes.

« Elle a retrouvé toutes ses sensations. » Pour Franck Leblanc, l’entraîneur de Tiva de la Frette (13), il n’y a aucun doute à avoir sur la forme de sa pensionnaire. Les dernières sorties de la fille d’Indy de Vive lui donnent visiblement raison. En effet, elle vient d’aligner plusieurs sorties automnales intéressantes, couronnées notamment par deux succès au Croisé-Laroche et, surtout, une deuxième place, dans une épreuve plus relevée (bien que contre sa classe d’âge uniquement), à Vincennes. « Même si elle est battue par Téatro, elle a trotté les 2.700 mètres de la grande piste en 1’13 »3 » souligne d’ailleurs son mentor. Contre les seules femelles, et dans ce lot moins relevé que la dernière fois, «elle détient une première chance ». Ses problèmes d’allure semblant derrière elle, elle devrait être plébiscitée par les parieurs.

Ces derniers pourraient bien lui opposer en priorité Transatlantique (9). Franchement pas heureuse dans le Prix de la Camargue remporté par Téatro, la pensionnaire de Pierre Levesque n’a pas pu montrer ce qu’elle sait faire la dernière fois. Cette jument plutôt régulière et largement confirmée dans cette catégorie sera, en outre, cette fois déferrée des quatre.

Soline de Fontaine (8) fait rarement le déplacement à Vincennes en vain. Victorieuse sur 2 100 mètres (GPP) le 15 octobre, devant des chevaux comme Sancho du Parc ou Sarthe, elle s’est tranquillement préparée à Angers en vue de cet engagement, pour lequel elle sera déferrée des postérieurs. Longtemps arrêtée cette année, Saga de Virmont (4) est sur la montante aux dires de son entraîneur, Jean-Loïc-Claude Dersoir. Pieds nus pour la première fois depuis son retour, elle sera courue avec des ambitions… qui paraissent légitimes sur ce qu’elle a montré lors du dernier meeting d’hiver.

Toutoune Jipad (3) n’a pas souvent été en réussite sur la petite piste, sauf lors de sa dernière sortie, dans une épreuve… montée. Sur sa lancée et ce qu’elle montre le matin (selon Pascal Lelièvre), elle apparaît néanmoins comme une placée très crédible. Tout comme Régina (11), désormais assagie et qui, associée à maître JMB, semble se plaire sur la petite piste.

Source : paris-turf.com