Traditionnel jeu de cache-cache avant le Prix d’Amérique, le Prix de Belgique (G. II, inter. – 4A+ – 2.850, GP) doit permettre aux chevaux du premier échelon de prendre la lumière. Mais, dimanche à Vincennes, l’ombre portée des grands absents planera sur l’épreuve.

Placé à deux semaines du Prix d’Amérique, un Prix de Belgique est toujours une drôle d’affaire, où il s’agit, au choix, de peaufiner la condition du cheval avant la grande échéance, de se rassurer après un début de meeting raté, de prendre des points pour la qualification, de se jauger face aux meilleurs, de faire un dernier tour à Vincennes avant le Cornulier, de préparer autre chose que l’Amérique, de prendre un gros chèque… Bref, la multiplicité des objectifs ont fait de ce Prix de Belgique un casse-tête pour les parieurs.

Les absences de Ready Cash, qui fait l’impasse, et surtout de Texas Charm, qui décapite le Prix d’Amérique de son favori, ajoutent un peu plus au sentiment d’étrangeté de ce Prix de Belgique 2014. On risque de bien de regarder courir les présents en pensant aux absents. Parmi ceux qui sont là, on accordera la priorité aux chevaux du premier poteau qui ont besoin de points pour s’assurer une place dans l’Amérique.

Univers de Pan (6) fait partie de ceux-là. « C’est un choix délibéré que d’avoir préféré le « Belgique » plutôt que le « Ténor de Baune », explique Philippe Daugeard. Le forfait de Texas Charm a fait basculer ma décision. Mon cheval m’a bien plu dans le « Bourgogne », dans lequel il n’a pas pu s’exprimer. Il est revenu pas loin de son meilleur niveau et va fournir une bonne valeur. » S’il doit encore faire ses preuves contre les meilleurs chevaux d’âge – le pari de Philippe Daugeard de choisir le Belgique semblant d’ailleurs osé dans l’optique de la qualification aux points -, il semblait en effet posséder des ressources dans le Prix de Bourgogne… Pour le troisième du dernier Critérium des 5 ans, ce Prix de Belgique semble tout indiqué pour se révéler au grand jour.

La problématique est peu ou prou identique pour Soleil du Fossé (3) et Marielles(4), qui sont clairement lancés à la chasse aux points (une place parmi les 3ers leur assurerait à coup sûr une place le 26 janvier). Bons troisièmes (dead-heat) dans le Bourbonnais, ces deux-là sont difficiles à départager, même si la jument est plus simple que le mâle et a depuis confirmé sa très bonne forme du moment.

Depuis son superbe succès dans le Critérium Continental (après avoir été en troisième épaisseur, nez au vent, dès l’intersection des pistes), Victoire (2) a son ticket pour l’Amérique en poche. La jument semble avoir franchi un cap : bien que ferrée, on a le droit de la voir rivaliser avec les meilleurs vieux. Pas loin du recul, Yarrah Boko (11), vainqueur de cette épreuve l’an dernier, revient de Scandinavie avec beaucoup d’ambitions. Le Prix d’Amérique, pour lequel il a du déclarer forfait l’an dernier, est l’objectif… Gare !

La dernière sortie de Talicia Bella (1), rapidement fautive, ne lui ressemble pas. L’irréprochable jument de Jean-Paul Marmion doit pouvoir acrocher quelque chose, tout comme Roxana de Barbray (7), pour laquelle Roberto Donati a cette fois appel à Eric Raffin, et Rêve de Beylev (12), engagé à la limite du recul. Les chevaux des 25 mètres ont d’autres ambitions : l’impasse est plus que conseillée.

Source : paris-turf.com