On ne va pas trop condamner Dante Boko sur sa contre-performance dans le Prix Jules Roucayrol à Cagnes-sur-Mer. Comme il est bien plus à son affaire à Vincennes, il convient de le racheter à l’occasion du Prix Emile Allix Courboy (course B – 82.000 € – 2700 mètres GP – européenne – 6 à 10 ans) ce jeudi 3 mars.

L’édition 2016 du Prix Emile Allix Courboy, comme souvent, a réuni un magnifique plateau de seize concurrents aux références de haut vol. Les visiteurs seront en force. Désormais, on ne présente plus Dante Boko (7 – Eric Raffin) sur notre sol. Ce fils de Going Kronos a été l’un des bons clients du meeting d’hiver sur la cendrée. Ce jeudi, il va retrouver le tracé de sa dernière victoire, où il a été capable de trotter sur le pied d’1’12″3, à l’occasion du Prix de Chenonceaux le 28 novembre. Il compte trois succès au niveau des Groupes III dans le temple du trot, c’est dire s’il possède la pointure d’un tel lot. Pourtant, son récent déplacement sous le soleil de Cagnes (ce jour-là, le ciel était bien gris) s’est mal déroulé. Son entourage, représenté par Gianni Coysman, nous expose les raisons de cet échec : « Les ordres étaient d’aller devant à Cagnes-sur-Mer ce 12 février. Mais sa tâche s’est avérée trop difficile. Il a dû faire des efforts, déjà, et il n’était pas spécialement à l’aise sur une piste détrempée. Il s’est bien préparé pour ça depuis, notamment lundi. Nous le trouvons aussi bien qu’en début d’hiver. Il est capable de conclure sur le podium, avec Eric Raffin qu’il retrouve… »

Universal Rider (12 – Mathieu Mottier) s’est plutôt bien défendu, alors qu’il devait rentre 25 mètres, le 4 février dans le Prix de Langeais. La distance classique sur cet hippodrome n’a aucun secret pour cet élève de Dominique Mottier, qui a lui aussi démontré qu’il était capable d’y descendre sous les 1’13’ (1’12’’9). C’était à l’occasion du Prix Constant Hervieu, qui n’a pu servir ce jour-là de support au Quinté+ du jour de Noël. Cette machine à trotter aura de logiques supporters, à commencer par son partenaire: « Il ne se défendait pas mal le 4 février, même s’il n’était que sixième. Il a fait ses derniers cinq cents mètres très vite ce jour-là, lui qui préfère partir de loin. Il est vraiment plaisant depuis au travail. Il y a de l’opposition. Il peut néanmoins être à l’arrivée si tout se passe bien. » Union du Rib (13 – Jean-Loïc Claude Dersoir) se montre toujours régulière, même si elle n’a pu que conclure sixième du récent Prix du Chesnay. Pourra-t-elle améliorer le score ? Possible, vu que cette fois-ci, elle sera sans ses ballerines, ce qui ne lui est arrivé qu’une seule fois dans sa carrière, pour une deuxième place. Gare à cette fille de Paris Haufor, qui adore les longues distances. Alpha Saltor (6 – Matthieu Abrivard) a déjà tenté au niveau classique. C’est peut-être le meilleur de l’épreuve, en classe pure. Ce n’est pas un gagneur, mais il se place souvent. Comme il court rarement en étant complètement déferré, attention ! La bien engagée Amazon Am (16 – Jean-Michel Bazire) sera mieux sur ce long parcours. Elle s’est déjà placée dans un groupe I en Suède, sa patrie d’origine. Mieux vaut s’en méfier.

A Nous Trois (5 – Pierre Vercruysse) a effectué une reprise de contact encourageante dans le Prix de Rouen. Il devrait monter en condition. Enfin, Valko Jenilat (11 – Glenny Delaune), qui vient de gagner sur les 2700 mètres de la grande piste et Going For Gold Zaz (9 – David Thomain), à l’aise sur ce profil sélectif, sont autant de bons clients.

Source : paris-turf.com