Pour aller contre Viking Blue, ses adversaires vont devoir se lever très tôt. Trotteur de grande classe, Yannick-Alain Briand est parvenu à dompter son caractère. Au départ du Prix de Saint-Georges-de-Didonne (R1C4 – 15h08), malgré ses 25 mètres de recul, Viking Blue est incontournable.
R1C4 – Prix de Saint-Georges-de-Didonne – 15h08 – Viking Blue trotte sur une autre planète
Robert Bergh l’avait inscrit aux ventes du Prix d’Amérique. Racheté pour la somme de 60 000 euros, le cheval est finalement vendu à l’amiable à Gérard Laboureau. Le propriétaire peut se frotter les mains d’avoir fait une vraie affaire car jusqu’à présent, Viking Blue a engrangé 135 000 euros. Et ce n’est pas fini ! Avec « seulement » 225 708 euros sur son compte en banque, le fils de Prodigious est en grand retard de gains.
L’incontournable
Viking Blue : C’est le meilleur cheval du lot, c’est lui qui possède les meilleurs titres. En retard de gains, c’est le grand favori de la course. Dominik Locqueneux le connaît par cœur et sa dernière victoire a été obtenue avec force et manière. S’il faut tout de même préciser qu’il ne reste pas à l’abri d’une faute, c’est le cheval de la course.
Les challengers
Un de Mai : Il se donne à 100% lorsqu’il se présente déferré des quatre pieds, ce qui sera le cas ce samedi. Face aux européens, sa dernière 4ème place lui permet de prétendre à un bon classement. Redoutable attentiste, il profitera à coup sûr du train soutenu que peut faire Viking Blue. C’est l’une des priorités de l’épreuve.
Vénus de Bailly : Toujours estimée par Bruno Bourgoin, la jument n’a pas répondu à ses attentes, disputant même plusieurs courses « à réclamer ». Depuis, Vénus de Bailly a refait du chemin. La femelle de six ans est apparue dans sa meilleure forme depuis le début du meeting d’hiver, en témoigne sa deuxième place derrière le bon Quick Fix. Avec Jean-Michel Bazire, difficile d’aller contre sa candidature. A noter qu’elle doit à tout prix bénéficier d’un parcours caché.
Uvinito : Le test de la grande piste a été concluant le 23 novembre dernier. Le cheval de cœur de Christian Boisnard découvre un bon engagement, bien qu’il doit rendre 25 mètres. Son entraîneur a indiqué dans les colonnes de Paris-Turf qu’il « avait l’intention de ne pas être trop offensif ». En répétant la valeur du 23 novembre, sa place est à l’arrivée.
Vivien : C’est l’une des candidatures les plus intéressantes au premier échelon. Constant dans ses performances, il a les moyens de trotter 1’14″5. C’est d’ailleurs ce qu’il a réalisé en fin d’hiver dernier sur les 2700 mètres. Malgré une opposition ambitieuse, il prétend à une place dans le Quinté+. Une place sur le podium ne lui est pas interdit, il lui faudra donner le maximum et avoir la chance d’obtenir un bon parcours.
Les impasses
Uragano Turgot : Alexandre Abrivard vient tout juste de récupérer cet ancien pensionnaire de Yannick-Alain Briand. C’est une découverte pour le jeune entraîneur qui le laisse ferré. Il faut le regarder courir.
Ugolina de la Fye : Elle affronte une opposition relevée et ce, malgré une avance de 25 mètres sur les principaux favoris. Sa tâche est trop dure, d’autant plus qu’elle n’a rien montré depuis plusieurs mois.
Vodka du Wallon : Son second semestre est marqué par deux absences significatives. Pas revue en compétition depuis maintenant un mois et demi, elle aura d’autres objectifs dans l’hiver.
Les partants en détail
- Vime Rolau : A six ans, le cheval entraîné par Philippe Daugeard découvre la cendrée de Vincennes. Habituée des joutes en province, l’opposition de ce samedi n’a rien à voir avec les concurrents avec qui elle a bataillé ces dernières semaines. Il reste difficile de l’envisager dans les cinq premiers.
- Voss Ringeat : Pas de tous les jours, il suffit de lire sa musique pour le comprendre, ce fils de Jam Pridem est un outsider amusant. Il ne fait aucun doutes qu’il détient le potentiel pour se hisser à l’arrivée d’une course comme celle-ci, surtout en s’élançant au premier poteau. En restant sage, Voss Ringeat est un trouble-fête intéressant.
- Ufangio : Son talon d’Achille reste le départ, instant où il est souvent disqualifié. Tout se joue au moment de la volte avec ce représentant de Michel Dabouis. Face aux six ans, il ne figure pas dans la colonne des favoris mais plutôt celle des outsiders.
- Uragano Turgot : Arrêté six mois entre octobre 2014 et avril 2015, il a tardé à retrouver sa forme dans l’écurie de Yannick-Alain Briand. Désormais sous la férule d’Alexandre Abrivard, le changement d’écurie est souvent profitable aux chevaux. Pour voir si cet effet lui sera bénéfique, il faudra encore patienter car ses meilleures prestations étaient pieds nus. Samedi , il ne le sera pas.
- Univaldi d’Aval : Si les favoris connaissant une défaillance, Univaldi d’Aval sera l’un des premiers à vouloir en profiter. Sa chance est certaine, de surcroît avec l’avantage du déferrage des quatre pieds, situation dans laquelle il se retrouve rarement. Matthieu Abrivard lui sera associé. Ses prétentions pour les places sont légitimes.
- Ugolina de la Fye : Ce n’est plus la même jument qu’en 2014. Les mauvaises prestations se sont enchaînées cette année. Les parieurs ne seront pas nombreux à espérer un sursaut d’orgueil de sa part.
- Uzzao de Blary : Il a pris la mauvaise habitude d’être disqualifié depuis un mois. Pourtant, il est loin d’être une impasse. Même si ce sera sa première apparition en région parisienne, la quatrième ou cinquième place ne lui est pas interdite.
- Volga de Joudes : C’est notre regret. En s’élançant au premier échelon, la protégé d’Alain Laurent peut se permettre d’ambitionner une place dans le Quinté+. Néanmoins, elle doit se confronter aux mâles et c’est ce qui pose problème ici.
- Vivien : Il fait toutes ses courses. Cheval dur, il n’aura pas la marge de lutter pour la victoire face à des chevaux comme Viking Blue ou Uvinito. Mais du fait qu’il parte au premier poteau, c’est un concurrent à retenir dans le Quinté+, il a largement les moyens de briguer une place dans les cinq premiers.
- Valioso Tejy : Très bien engagé, ce n’est pas une priorité avant le coup. S’il veut causer une surprise à l’arrivée, il est dans l’obligation de montrer autre chose que lors de ses trois derniers mois. Difficile d’y croire.
- Ulka des Champs : Elle est revenue de loin après un grave accident. Requalifiée de manière impressionnante en 1’13″6 le 6 novembre, elle dispute la troisième course de son année. L’engagement est idéal mais son état en forme est encore douteux. Elle pose encore plus d’interrogations car elle est déferrée des quatre pieds et associée à Eric Raffin.
———————————-+25 mètres———————————- - Vico du Petit Odon : C’est l’X de la course. Transformé par Franck Leblanc depuis son arrivée dans l’écurie de l’entraîneur mayennais, il n’a que deux courses dans les jambes après un break. Il ne dispose pas d’un bon programme, c’est ce qu’a confié Franck Leblanc à nos confrères de Paris-Turf. Présenté « en condition course », sans fers et avec un cash-driver, l’écarter serait dangereux, même s’il n’est pas encore tout à fait prêt.
- Viking Blue : Incontestablement en retard de gains, il est taillé pour réussir à Vincennes. Jamais à l’abri d’une incartade à n’importe quel moment dans un parcours, il en demeure un cheval de grande classe. Il peut ambitionner de courir à un autre niveau à l’avenir. C’est la base de la course.
- Vodka du Wallon : Sa préparation pour le meeting n’est pas encore terminée. Ferrée, ce sera pour un autre jour.
- Uvinito : Il est irréprochable, et sa dernière sortie publique a prouvé qu’il avait de belles choses à faire à Vincennes. Viking Blue est un client très sérieux mais Univito est son principal opposant. C’est en tout cas une valeur sûre pour les places.
- Vénus de Bailly : Elle est au top de sa forme et son entraîneur fait de nouveau confiance à Jean-Michel Bazire. Rien ne semble l’arrêter, ses dernières prestations sans ses fers sont bonnes. Il est difficile d’aller contre sa candidature. A noter qu’elle doit à tout prix bénéficier d’un parcours caché.
- Utikna Selloise : Après plusieurs courses où elle courrait mieux que ne l’indique son classement, cette pensionnaire de Jacques Bruneau n’a pas confirmé par la suite. De retour en compétition après un an d’absence entre septembre 2014 et août 2015, nous pouvons attendre avant de lui faire confiance.
- Un de Mai : Le seul changement comparé à ses dernières tentatives se situe au niveau du déferrage. Il ne sera pas pieds nus mais seulement déferré des quatre pieds. La confiance est forcément de mise avec ce représentant de la casaque Montesson, c’est l’un des favoris logiques.
Le pronostic de Loïc Saraud : 13 – 18 – 16 – 15 – 9 – 12 – 5 – 2
Source : equidia.fr
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