Quinté de lundi 5 octobre à Feurs : Osiride Grif, incontournable

Jamais remporté par un concurrent d’origine étrangère depuis qu’il support des enjeux des paris à la carte, le Prix Raymond Goléo (Prix de la Ville de Feurs – R1C1 – 13h50) pourrait bien l’être en 2015. Bien que ferré, Osiride Grif a combattu a un tout autre niveau lors de ses batailles parisiennes.

Président de la Société des Courses de Feurs pendant près de quinze ans et de la Fédération Régionale du Centre-Est de 2011 à 2015, le Quinté+ de ce lundi rend hommage à l’un des personnages emblématiques de la région, Raymond Goléo, décédé cette année.

Présentons rapidement la piste de l’hippodrome de Feurs. Corde à gauche, le tour de piste est de 1300 mètres. Toutes les tactiques sont applicables, mais il est préférable d’être bien placé au moment de l’emballage final. La ligne d’en face est en léger faux-plat descendant et la ligne droite d’arrivée en léger faux-plat montant. Il ne faut donc pas avoir fait trop d’effort sous peine de le payer dans les derniers mètres.

Le Prix Raymond Goléo a la particularité de se dérouler sur la distance inhabituelle de 3500 mètres. Dureté et aptitude seront exigées. Des qualités détenues par Osiride Grif.

Les incontournables

Osiride Grif : En faisant le papier strict, il a bataillé dans de bien meilleurs lots. L’italien d’origine s’est livré un match de luxe face à Ulster Perrine et Alfas da Vinci. Ces deux derniers seraient les grandissimes favoris de la course s’ils couraient ce lundi. Il sera ferré, ce qui n’apparaît pas non plus rédhibitoire. Le rendement de distance va lui permettre d’attendre et de tenter de se faire ramener lors du dernier tour de piste. C’est un sérieux client pour la victoire.

Tropic du Hêtre : Courir en dehors de Vincennes ne peut lui faire que du bien. Après un été ponctué par plusieurs bonnes prestations, et une victoire à Enghien, la suite a été plus nuancé. Devant subir la course de par sa tactique d’attentiste, sa récente fin de course dans le Prix Ovidius Naso laisse présager une bonne course de sa part.

Les challengers

Playing Tua : Sa première sortie sur notre sol ne s’est pas passée comme prévue. Rapidement en tête, sans être souple au niveau de ses postérieurs, elle a filé au poteau avant de subir les foudres des juges aux allures, après enquête. En quête de rachat, Conrad Lugauer délègue sa place au sulky à Franck Jamard, l’un des pilotes les plus en réussite sur la piste de Feurs.

Sem Jafet : La famille Untersteiner, père et fils, ont pris la décision de laisser Sem Jafet courir en France. C’est Ronny Kuiper qui en a la responsabilité, et le cheval est assez appliqué jusqu’à présent. Sa prestation sur la piste de Bellerive sur Allier est bonne, après avoir fait avancer Zonguldak « sur un bout ». Avec un avantage initial de 25 mètres, une place est à sa portée.

Buck Boko : C’est un des outsiders amusants de la course. Malgré ses tendances à faire la faute de temps à autre, il a le potentiel pour mettre un brin de piment dans les rapports. Sans son ultime disqualification, il aurait terminé deuxième sur l’herbe d’Alençon, dans un lot bien constitué.

Sergey : Désormais sous la férule de David Békaert, sa nouvelle expérience dans le Sud de la France se passe assez bien. Surprenant vainqueur sur 1609 mètres, sa régularité et son expérience sur une aussi longue distance de 3500 mètres. Une petite place est jouable pour ce cheval dont la dureté ne fait pas de doute.

Les impasses

Ulysse de Vrie : Passé dans l’écurie de Loris Garcia, il faut encore trouver les bons boutons avec ce facétieux hongre.

Tchao Tempo : En phase de reprise après avoir été mis au repos au cours de l’été, l’impasse est plus qu’envisageable.

Tony Boy : Son objectif est pour plus tard. De plus, il n’est plus dans la même forme que lorsqu’il était entraîné par Jean-Michel Bazire. Nous le mettons de côté.

Roquebrun : Il réalise une rentrée de près de près de cinq mois. Il serait surprenant de le voir d’entrée de jeu compétitif face à une telle opposition.

Les partants en détails

1. Buck Boko : Seulement vu à cinq reprises cette année, il vient d’arriver dans l’écurie de Jarmo Niskanen après un passage respectivement chez Philippe Daugeard et Fabrice Souloy. Sa première sortie pour le compte de son nouvel entraîneur s’est terminée par une disqualification, alors qu’il allait prendre une place dans les trois premiers. En subissant le rythme et avec 25 mètres d’avantage initial, il peut figurer à l’arrivée.
2. Spirit des Logos : Bien connu dans le Centre-Est, son compte en banque est maintenant chargé. Franck Peltier n’a pas le choix des engagements et se doit d’affronter certains chevaux ayant le niveau de la région parisienne. Impasse tentante.
3. Ulysse de Vrie : Sa qualité n’est plus à démontrer. Anciennement entraîné par Damien Bonne, c’est Loris Garcia qui gère dorénavant ses intérêts. Le résumé de la situation est simple : c’est tout ou rien. S’il possède une bonne valeur pour jouer les trouble-fêtes, Ulysse de Vrie a performé avant tout sur les parcours corde à droite. Ferré, il détient ici qu’une chance d’outsider.
4. Tchao Tempo : Absent entre le 2 mars et le 18 août, il est actuellement en phase de reprises. Malgré deux tentatives dans les jambes, il garde ses fers et bien qu’au premier poteau, il est préférable de le regarder courir.
5. Triton de Meunier : Toujours estimé par Jean-Louis Verrière, sa candidature au départ du Quinté+ de ce lundi nous amène à nous poser plusieurs questions. Sa tentative du 26 septembre à Paray-le-Monial ne reflète pas son véritable niveau. Si son état de forme est douteux, les statistiques plaident pour lui : 60% de réussite dans les cinq premiers déferré des postérieurs (12/20), 2 victoires et 3 places en 8 courses sur la piste de Feurs. Notre regret.
6. Sem Jafet : Propriété de la famille Untersteiner, qui l’a confié sous la responsabilité de Ronny Kuiper, le suédois d’origine enchaîne les bonnes prestations. Il aurait pu viser la victoire le 19 septembre dernier à Vichy sans un violent effort à un tour du but. Confirmé corde à gauche, drivé par Pierre Callier, qui connaît par cœur la piste de Feurs, et bien placé au premier échelon, il fait parti des chevaux les plus en vus.
7. Sergey : Depuis qu’il est entraîné par David Békaert, le cheval de Pascal Garreau n’a jamais déçu. La présence d’européens limite un peu plus ses prétentions. Dur à l’effort, une place dans le Quinté est une mission à sa portée. Il ne sera nullement dérangé par la longue distance.
8. Playing Tua : Ses allures seront surveillées de très près par les commissaires. Très facile lauréate d’un récent Quinté+ sur la piste de Toulouse, il a fallu attendre le résultat de l’enquête ce jour-là pour apprendre sa disqualification. Elle a les capacités pour gagner, de surcroît avec 25 mètres d’avance sur l’ensemble des favoris.
9. Ulène of Carless : Victime d’un problème de santé l’an dernier, elle tarde à retrouver son meilleur niveau. La mieux engagée du premier échelon, sa musique va refroidir plus d’un parieur, pourtant ses réductions chronométriques montrent qu’elle est capable de bien faire. Ce n’est pas une priorité.
   ——————————-+25 mètres—————————–
10. Tony Boy : Cet ancien représentant de Jean-Michel Bazire n’est plus au même niveau que ces dernières années. Il prépare un engagement à Lyon Parilly dans deux semaines. Il faut l’écarter.
11. S.H.T’s Playmate : Déferrée des quatre pieds pour la troisième fois de suite, son statut d’européenne ne lui offre pas un programme intéressant, c’est ce qu’indique son entraîneur Guillaume Huguet. Son comportement derrière Sem Jafet à Vichy était correct. Elle retrouve ce dernier dans les mêmes conditions, sans pouvoir espérer mieux qu’une 4-5ème place.
12. Ut de Dompierre : Bertrand Ruet va le courir battu, comme bien souvent sur ce type de parcours. Capable d’aller très vite sur 500 mètres, c’est le déroulement de course qui déterminera son classement. Si tout se passe au mieux pour lui, Ut de Dompierre est en mesure de compléter l’arrivée.
13. Roquebrun : La dernière course de ce pensionnaire de Mickaël Cormy remonte au 8 avril 2015. Pas au top physiquement, ferré, ses ambitions seront ainsi très limitées. Vous pouvez l’écarter en toute quiétude.
14. Osiride Grif : C’est le sujet de classe. Troisième en 1’13″5 de Ulster Perrine et Alfas da Vinci, il ne sera pourtant pas déferré. Sur les valeurs qu’il a réalisé en région parisienne, il fait peur à bon nombre de ses adversaires. Même ferré et au second échelon, c’est la base incontournable de ce Prix Raymond Goléo.
15. Tropic du Hêtre : Si Tropic du Hêtre a bien une occasion de renouer avec la victoire, c’est bien ce lundi. Il a des références sur les longs parcours, et sa fin de course du 27 septembre dernier à Vincennes était excellente. Il va falloir que Bruno Bourgoin s’applique pour lui donner le meilleur des parcours. Incontestablement, il doit prétendre aux premières places.
16. Louisville As : Le fait de voir les anneaux de province lui fait du bien au moral. Sa marge est réduite face aux candidatures européennes, il faut l’envisager en toute fin de combinaison.
17. Un Roi d’Atout : Selon Benjamin Goetz, son ultime contre-performance comporte des excuses, le cheval était malade au moment de sa course. Son entraîneur effectue le déplacement du Sud-Ouest sans doute avec des ambitions. Il peut se mêler à la lutte pour les places.

Le pronostic de Loïc Saraud : 14 – 15 – 8 – 6 – 17 – 1 – 7 – 2

Le pronostic des Pronos : 14 – 6 – 8 – 15 – 17 – 12 – 1 – 5

Source : equidia.fr