Ustie Haufor court-elle vraiment toute seule dans le Prix du Parc des Princes ? La représentante de la famille Bigeon traverse une période de forme exceptionnelle. La fille de Niky retrouve le parcours des 2150 mètres autostart d’Enghien. Malgré un numéro en seconde ligne, il va falloir être très fort pour espérer la battre.
Pour succéder à Lobell Countess, Titus de Baffais, Le Cannibale et Romcok de Guez, il faudra passer sur le corps de Ustie Haufor. C’est une épreuve très ouverte qui s’offre à la sagacité des parieurs. Derrière celle qui apparaît comme l’incontestable favorite, ils sont plusieurs à prétendre aux bonnes places.
Les incontournables
Et si le seul adversaire d’Ustie Haufor (13) était Ustie Haufor elle-même ? Déferrée des quatre pieds depuis le début de l’année, la pensionnaire de Christian Bigeon vole de succès en succès, aussi bien sur les parcours de vitesse que sur les longues distances. Il n’y a qu’une huitième place pour faire tâche dans une musique où s’aligne les « bâtons ». Le 25 juin, Ustie Haufor s’était montrée facétieuse au départ, perdant toute chance de faire l’arrivée dès le départ. Avec un numéro en seconde ligne, Charles Bigeon va devoir une fois de plus assurer sa mise en jambe. Si elle part au trot, il ne devrait pas y avoir de lutte pour la victoire.
Labellisée « européenne », quatre chevaux d’origines étrangères viennent tenter leur chance. Préservée par les frères Martens de part son statut de placée de groupe 1 en 2013, Princess Kronos (9) n’en demeure pas moins l’un de leurs espoirs pour les mois à venir. L’italienne d’origine n’a pas le choix dans ses engagements, d’où le fait qu’elle court généralement à un mois.
Elle se doit d’en découdre contre ses aînés mais ses capacités sont sûres. Il suffit de revoir sa course du 12 juin à Vincennes. Bien que cinquième en retrait, la jument affrontait une tout autre opposition dans une épreuve à rebondissements (Lionel disqualifié après enquête de la première place, Akido et Arpent d’Ostal distancés pour allures dans les derniers mètres). Malgré un numéro 9 et à l’aide d’un parcours caché, cette fille de Donato Hanover peut faire très mal.
Les challengers
Après plusieurs mois de repos bien mérités, Unice de Guez (7) est de retour. Sa rentrée du 4 juillet était bonne, dans un lot qui tient la route. Seulement sixième à Royan-la-Palmyre, son entraîneur Jean-Michel Bazire avance comme excuse le syndrome de « la fameuse seconde course » dans les colonnes de nos confrères de Paris-Turf. De nouveau sans ses fers, JMB devra se montrer vigilant dans les premiers mètres pour ne pas être trop pris de vitesse au départ. Cela reste le défaut de la fille de Cappricio.
Longtemps intermittent, Ut Vinière (5) renoue avec de bonne sorties et semble être sur la montante. Ses statistiques sur la piste d’Enghien plaident en sa faveur (75% de réussite dans les quatre premiers en quatre tentatives).
Enfin, très facile lauréat le 15 juillet dernier à Lisieux, Very Well Jet (12) a démontré de quel bois il se chauffait cet hiver derrière l’autostart. Performant sans fers, il est parvenu à s’intercaler entre Moving On et Vinci de l’Abbaye en décembre dernier sur 2100 mètres autostart. C’est logiquement l’une des chances principales pour les places.
Les impasses
Barré à ce niveau, Louisville As (8) s’élance tout à l’extérieur avec le numéro 8. Sa tâche demeure trop difficile. Plus à son aise dans la discipline du monté, Topaze Royale (3) a pourtant fait ses preuves à l’attelé par le passé. Mais ferrée, ses chances sont moindres.
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