7 avril 2015 archives

C’est à un quinté au féminin que nous avons affaire ce jeudi 9 avril, pour le deuxième quinté+ de l’année sur l’hippodrome de Longchamp. Seize concurrentes âgées de 4 ans et plus vont en effet s’affronter sur le parcours des 1850 mètres de la grande piste. Même si elle effectue sa rentrée, la régulière Gabella mérite un large crédit.

Beaucoup d’entraîneurs aimeraient dans leurs boxes une jument comme Gabella (4 – Thierry Thulliez). Car même si elle n’a pas été en mesure de passer le poteau d’arrivée en tête l’an dernier, cette fille d’Archange d’Or n’a cessé de s’illustrer dans les handicaps, en prenant cinq accessits consécutifs. Elle a déjà fait ses preuves à Longchamp, affectionne les distances allant de 1600 à 2100 mètres, et se sort de tous les terrains. Elle effectue sa rentrée, mais a déjà bien couru sur sa fraîcheur. Bien lotie avec son numéro 2 dans les stalles, ce qui devrait lui permettre de rapidement se trouver dans le dos des animatrices, elle constitue, a priori, une bonne base de jeu. Seul hic, son metteur au point, Nicolas Clément, semble un peu sur la réserve : « Elle est régulière dans cette catégorie mais le gros point d’interrogation c’est qu’elle effectue sa rentrée. Mes chevaux ont besoin de courir cette année et elle n’est pas encore fleurie pour cette réapparition. L’année passée, elle avait eu besoin d’une ou deux courses pour se mettre en jambes. Je ne vous dis pas qu’elle ne sera pas à l’arrivée mais elle est quand même rouillée. »

Adepte de la course en avant, une tactique qui s’est avérée payante dans plusieurs courses ce lundi, lors de la réunion de réouverture de l’hippodrome, Becquascenthe (10 – Alexis Badel) peut réaliser un numéro. Car, après deux prestations moyennes à Cagnes-sur-Mer, elle a brillamment remis les pendules à l’heure dernièrement, au Putois. Même si elle a surtout l’habitude d’évoluer dans des lots peu fournis, mieux vaut la surveiller de près, car Alexis Badel se montre particulièrement efficace lorsqu’il prend tête et corde. Rajoutons, aussi, que les pensionnaires de Christian Scandella traversent une belle période de forme, pour en faire l’une de nos favorites. Bhaktapur (2 – Stéphane Pasquier) s’est montrée discrète lors de sa réapparition, dans un lot nettement plus relevé. Elle ne trouve, cette fois, que les femelles sur sa route. Dépendant de l’entraînement toujours redoutable de François Rohaut, il convient de ne pas la négliger trop rapidement pour son coup d’essai à ce niveau. Montée trop loin des premiers dans un récent événement, Miss Post Office (12 – Maxime Guyon) n’a cependant pas mal conclu, mais trop tardivement pour espérer un meilleur classement. Baissée de deux livres sur l’échelle des valeurs, elle est en mesure de faire mieux que lors des deux dernières éditions de ce Prix du Palais des Glaces, comme le pense son mentor, Christophe Lotoux : « La jument s’est retrouvée piégée dernièrement à l’arrière-garde, dans une course où il n’était pas facile de revenir de l’arrière. Elle n’a rien perdu de sa belle condition physique. Elle compte trois échecs à Longchamp, mais s’adapte à tous les profils, sur des distances comprises entre 1900 et 2500 mètres. Baissée de deux livres sur l’échelle des valeurs, elle a son mot à dire, même si dans les handicaps, le scénario n’est pas facile à prévoir. »
Yohann Gourraud devait être satisfait de la première prestation de Mutinne (13 – Franck Blondel) sous sa férule, car elle a conclu de plaisante manière, sans être véritablement bousculée par son partenaire. Munie d’œillères australiennes, elle constitue un bel outsider.

Princesse Leïla (5 – Christophe Soumillon), qui devrait vite figurer dans le groupe de tête, Subprime (14 – Antoine Hamelin), dont les moyens ne font aucun doute, Cat Melody (16 – Aurélien Lemaitre), bien située en bas de tableau, ou encore Alzubra (3 – Pierre-Charles Boudot), déjà lauréate en pareille société, disposent de chances régulières.

Source : paris-turf.com