Nous sommes gâtés ce dimanche 18 janvier, puisque c’est le Prix de Cornulier, sorte de championnat du monde de Trot monté, qui est support aux paris à la carte. Disputé sur le parcours classique de la grande piste, cette épreuve de groupe I oppose dix-huit chevaux des meilleurs chevaux âgés de 6 à 10 ans sous la selle. Révélation de l’année 2014 dans la discipline, Vittel de Brévol s’annonce redoutable.
Sébastien Ernault s’est immiscé parmi les légendes du Trot en 2010, lorsqu’il a remporté son premier Prix d’Amérique au sulky d’Oyonnax, à la cote de 172/1. Cinq ans plus tard seulement, grâce à son élève Vittel de Brévol (3 – David Thomain), il pourrait ajouter son nom à la prestigieuse liste des entraîneurs vainqueurs du Prix de Cornulier. Ce fils du crack Jag de Bellouet, lauréat des éditions 2004, 2005 et 2006 du championnat du monde de Trot monté, constitue en effet l’une des révélations de l’année 2014 sous la selle. Auteur de débuts enthousiasmants dans le Prix Hervé-Céran Maillard, il a ensuite fait preuve d’une nette supériorité dans le classique Prix de Normandie, se débarrassant de la championne Vision Intense (ndlr : nous déplorons l’absence de cette dernière, qui connaît des soucis de santé). Il a brillamment confirmé que ces grandes performances n’étaient pas le fruit du hasard, à la mi-décembre, en survolant le groupe II Prix Sans Dire Oui, malgré une faute dans la phase initiale. Même si plusieurs concurrents au départ ont un palmarès plus étoffé dans la spécialité, il est en mesure de mettre tout le monde d’accord. Notons aussi que son jeune partenaire a déjà remporté cette prestigieuse joute en 2010 (One du Rib) et 2013 (Singalo). Son metteur au point a évidemment toutes les raisons d’être confiant : « Je voulais lui redonner un parcours dans le Prix de Lille à l’attelage avant de ce Prix de Cornulier. Il a fait ce que j’attendais de lui. Il était extra lors de son travail de lundi, frais et tonique, comme jeudi matin en travaillant plus légèrement. Il affronte pour la première fois ses aînés et ne rougirait pas d’une troisième place derrière « Roxane » et « Tiégo’’, tout en essayant de faire mieux. »
Excellente quatrième du Prix de Bourgogne, Roxane Griff (18 – Eric Raffin) a cependant montré qu’elle défendrait chèrement sont titre. La jument française la plus riche de l’histoire, toujours fringante du haut de ses 10 ans, va assurément donner du fil à retordre à son rival. Son metteur au point, Sébastien Guarato, à qui tout réussit depuis plusieurs mois maintenant, a sûrement tout mis en oeuvre remporter un nouveau groupe I. Celui-ci nous indique clairement que tous les feux sont au vert : « Elle a travaillé lundi, puis mercredi de façon plus soutenue. Elle est vraiment bien, prête. Il faut démarrer car il ne faut pas se trouver trop loin mais pas trop près non plus. Elle va faire sa course. Tiégo d’Etang, Vittel de Brévol et Talicia Bella seront ses rivaux mais sur sa classe d’attelage, Roxane détient une première chance d’autant qu’à 10 ans, elle tient toujours la grande forme. »
Quatrième en 2013 et deuxième en 2014, Tiego d’Etang (17 – Charles-Julien Bigeon) a montré cet hiver qu’il était meilleur que jamais. Son succès désinvolte dans la première « B », le Prix de Bretagne, l’a démontré, tout comme sa deuxième place dans le « Bourgogne », où il a partagé la deuxième place avec Up And Quick. Ayant repris de la fraîcheur pour son retour sous la selle, le protégé de Christian Bigeon peut faire encore mieux cette année. Derrière ces trois candidatures, le choix est beaucoup plus ouvert. Plusieurs juments ont notamment les moyens de bien faire. A commencer par Sierra Leone (11 – Marion Lemonnier), dont la récente fin de course n’est pas passée inaperçue. Valse Castelets (13 – Jean-Loïc-Claude Dersoir), représentante de l’incontournable Joël Hallais, excelle sans ses fers. Sa présence à l’arrivée n’aurait rien de surprenant, comme celle de Tornade du Digeon (12 – Alexandre Abrivard), qui a montré des dispositions intéressantes en portant l’homme. Modèle de régularité, Tolima (6 – Camille Levesque) a aussi son mot à dire pour les places.
Une Fille d’Amour (14 – Damien Bonne), qui s’est bien comportée dans le « Calvados », Talicia Bella (16 – Anthony Barrier), déferrée des quatre pieds, Séduisant Fouteau (8 – Nathalie Henry), auteur d’un retour tonitruant sous la selle dernièrement, ou encore Ugo de Nieul (10 – Romain Derieux), délicat mais doué, sauront profiter de la moindre défaillance.
Du beau spectacle en perspective, même si nous pouvons déplorer l’absence de trotteurs étrangers sur les rangs.
Source : paris-turf.com
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