Avec dix-sept partants dans le Prix de Buenos-Aires, ce samedi 22 juillet, l’événement promet d’être somptueux. Disputée sur la distance marathon des 4150 et 4175 mètres de l’hippodrome d’Enghien, l’épreuve devrait se résumer à un duel superbe entre l’incroyable Afghan Barbès et le tombeur de Bold Eagle, Traders.

Pas mal de choses différentient nos deux favoris du Prix de Buenos-Aires, quinté de ce samedi 22 juillet, à Enghien. D’un côté, Afghan Barbès (4 – Charles-Julien Bigeon), un cheval en pleine possession de ses moyens, avec pas moins de six courses avec les paris à la carte à la carte, en six mois. Il ne cesse de repousser ses limites et s’attaquent cette fois aux trotteurs situés, juste en dessous des meilleurs. De l’autre, le tombeur de Bold Eagle, Traders (12 – David Thomain) ! Oui, mais cette performance remonte au 10 novembre dernier. Depuis, le représentant de Philippe Allaire s’est montré fautif à plusieurs reprises, dont ses deux dernières sorties. Dommage puisqu’en dernier lieu, dans le groupe I, Prix René Ballière, le fils de Ready Cash était encore compétitif pour une place.

A pied les 22 et 23 juillet prochains, Franck Nivard ne pourra pas être associé à Unero Montaval (2), l’énorme note en dernier lieu. Mais l’élève de la casaque Chaudemanche ne perd pas au change, avec Eric Raffin au sulky. Ce dernier avait d’ailleurs terminé deuxième avec lui, lors de sa sortie précédente. Jean-Michel Bazire n’a jamais caché beaucoup aimé Clif du Pommereux (10). Il faut dire qu’il fait toutes ses courses et demeure l’un des meilleurs de sa génération.

Sylvain Roger nous en glisse quelques mots : « Dans le Prix de Washington, le manque de rythme l’a desservi. Il a fini très vite mais je lui en ai demandé un peu trop à la fin. Cela dit, il courait très bien. Depuis, à l’entraînement, il ne montre pas de signes de faiblesse. Jean-Michel Bazire tient à le mener en vue du Critérium des 5 Ans. C’est un atout de l’avoir. Il lui faut la bonne course mais il va bien courir. »

Contrairement à ses sorties précédentes, Atout du Lerre (9 – Franck Anne) n’aura pas à rendre les mètres. Bahia Quesnot (14 – Matthieu Abrivard) a connu tous les malheurs du monde, lors de sa tentative à Vichy. Rendre 25 mètres ne sera pas un réel handicap, surtout sur cette longue distance, devant attendre un maximum. Romanesque (13 – Christophe Martens) se défendait justement bien, sur ce même hippodrome, mais pas dans la même course. Virgious du Maza (17 – Sébastien Ernault) est en pleine forme actuellement. Sébastien Ernault est assez optimistes : « Il est vraiment au top en ce moment. Après sa belle prestation du Grand National du Trot de Laval, il s’est imposé dans une étape du Trophée Vert. Depuis, il affiche une forme optimale. Il est encore prêt à donner le meilleur de lui-même. Je l’ai gardé pour cette épreuve. Il faut gérer les efforts sur ce type de parcours mais il s’adapte à tout. ØTradersØ sera dur à battre mais on a notre chance.»

Source : paris-turf.com

Surnommé le marathon d’Enghien, le Prix de Buenos Aires (Groupe II international – 4150m – 5 à 10 ans) est support du Quinté+ et du Top5 ce samedi 23 juillet. Bien que s’élançant du troisième échelon, Tiégo d’Etang est en mesure de renouer avec la victoire.

Cinq ans après Perlando, Tiégo d’Etang (15 – Charles-Julien Bigeon) va tenter de rendre victorieusement cinquante mètres dans ce Prix de Buenos-Aires.

Après un passage à vide durant l’hiver, le protégé de Christian Bigeon a montré qu’il avait retrouvé toutes ses sensations ces dernières semaines. Il a notamment terminé deuxième du Prix de l’Atlantique (Groupe I) sur cette piste – il avait perdu une quarantaine de mètres au départ – avant, entre autres, de se classer quatrième du classique Prix René Ballière, à Vincennes. Confirmé à Enghien, où il a toujours terminé sur le podium en deux apparitions, le fils de Chaillot présente aussi une garantie importante : celle d’avoir déjà brillé à plusieurs reprises sur des distances marathon de 4000 mètres et plus. Dès lors, celui qui est – de loin – le plus riche du lot constitue, a priori, un solide point d’appui dans cet événement, comme le pense son metteur au point : « Il a subi un accrochage dans le tournant final à Vichy d’où sa faute. C’est dommage car il avait beaucoup de ressources et se serait certainement imposé. On va essayer de trouver une compensation ici même s’il doit rendre cinquante mètres. Il a déjà fait ses preuves sur ce type de parcours qui ne m’effraie pas. Enghien lui convient bien. Il a sa place sur le podium. »

Certainement préparée avec soin pour cette épreuve, Altesse du Mirel (11 – Pierre Vercruysse) peut lui donner du fil à retordre. Elle apprécie les longues distances et s’est imposée lors de sa seule sortie sur cette piste. Malchanceuse le 3 juillet à Agon-Coutainville, alors qu’elle disposait de belles ressources, elle est en mesure de reprendre le cours de ses bonnes performances, même si elle n’est déferrée que des postérieurs cette fois. Pierre Vercruysse émet des prétentions justifiées : « Pour sa rentrée à Agon, la course s’est jouée sur un sprint et elle a bien terminé mais trop tard. Avec la période estivale de forte chaleur, j’ai misé sur la fraîcheur pour cet engagement. Elle possède beaucoup de tenue, ne tire pas et va être à son affaire sur ce très long parcours. Je lui protège les pieds avec des plaques aux antérieurs. Je serai satisfait d’un podium. »

Jean-Michel Bazire avait de gros regrets après la faute d’Unice de Guez (n°10) dans le Grand Prix du Conseil Municipal (Groupe II), à Vichy, ralliant le poteau en roue libre. A nouveau présentée sans ses quatre fers et efficace sur le plateau de Soisy (1 succès et 3 places en 5 tentatives), elle a les moyens de compléter le podium. Véritable rouleau compresseur, Valko Jenilat (n°8) n’a pu vraiment être jugé dernièrement, ayant été disqualifié dans le deuxième tournant. La fois précédente, en revanche, il dominait facilement la situation et la longue distance proposée va sûrement l’avantager. De nouveau associé à Eric Raffin, il mérite crédit. Aliénor de Godrel (5 – Franck Anne) fait toutes ses courses et apprécie tout particulièrement ce profil. Présentée sans ses fers, et bien engagée, au premier échelon, elle devrait encore faire sa course.

Tom Rush (4 – Gildas Donio), déchaussé des postérieurs à bon escient, Swedishman (14 – Franck Nivard), régulier, Bahia Quesnot (2 – Matthieu Abrivard), rentrante de qualité, ainsi que Duke Of Greenwood (7 – Dominik Locqueneux), idéalement situé, gardent leur mot à dire.

Source : paris-turf.com