Les clés du plat (Zone-Turf)

Les gagnants contre les perdants

Se frotter à un jeu d’argent sans en connaître parfaitement les règles, ni les probabilités propres, relève de la plus grande imprudence. Parce qu’aux courses, beaucoup de paramètres sont maîtrisables, il ne s’agit plus vraiment d’un jeu de hasard. Les parieurs doivent apprendre à analyser les facteurs déterminants d’une course pour faire la différence et rejoindre le clan des gagnants. Avant toute chose, il faut savoir que le principe de base du pari mutuel réside dans la répartition, en d’autres mots : les gagnants se partagent, après prélèvements, ce que les perdants ont gentiment laissé dans les caisses. Maîtriser les subtilités de chacune des trois disciplines (Trot, Plat, Obstacle), nécessite un investissement énorme en terme de temps, de mémoire et de moyens d’information. Rien ne remplace les années de présence sur les hippodromes, au contact direct des chevaux et des professionnels. Ceci dit, les courses restent accessibles à tous et ont peut gagner aux courses simplement en suivant les conseils avisés de spécialistes.

La pyramide des courses

Pour les jeunes générations, le système des courses est hiérarchisé pour permettre une sélection rapide de la base vers l’élite. Pour chaque entraîneur, le but est d’emmener ses poulains vers de bons classements, le plus haut possible dans la pyramide. On parle de « caractère gras » pour des courses d’un niveau supérieur ou égal aux Listed Race. La valeur à l’élevage des poulinières et étalons est directement liée aux performances en courses.

  • Course G (allocations allant de 13.000 à 21.000 euros)
  • Course F (allocations allant de 14.000 à 21.000 euros)
  • Course E (allocations de 22.000 euros)
  • Course D (allocations de 23.000 à 28.000 euros)
  • Course B (allocations de 29.000 à 34.000 euros)
  • Course A (allocations de 37.000 à 57.000 euros)
  • Listed Race (allocations de 52.000 à 122.000 euros)
  • Groupe III (allocations de 80.000 euros). 56 chaque année en France
  • Groupe II (allocations de 130.000 euros). 28 chaque année en France
  • Groupe I (allocations de 250.000 à 2.000.000 euros). 26 chaque année en France
  • Les réclamer Dans ces épreuves, tous les chevaux sont à vendre.

Le poids porté par chaque cheval est fonction de la mise à prix fixée par son entourage. Pour les parieurs, ce ne sont pas les courses les plus difficiles à jouer.

Les valeurs handicaps

Le principe

Le principe de ces épreuves consiste à égaliser les chances des concurrents, en leur attribuant des poids différents, selon leurs performances passées et leur supposée qualité. Les Tiercé/Quarté+/Quinté+ sont généralement organisés dans des courses à handicaps. Ce sont les courses les plus difficiles à jouer en théorie car la logique de handicapeur vise à équilibrer les chances de tous les concurrents ! Valeur handicap : Le poids porté par un cheval est la résultante de sa valeur, estimée en kilos par le handicapeur, à laquelle s’ajoute la référence de la course du jour. Pour les courses à conditions, consulter les valeurs officielles des chevaux données par les handicapeurs, en tenant compte des dates auxquelles elles ont été établies. Site de France Galop (www.france-galop.com) Exemple de handicap : La valeur la plus basse de tous les chevaux engagés est de 26 kilos et la valeur la plus élevée de 37 kilos. S’il est appliqué une référence de +25, le poids minimal sera de 26 + 25 = 51 kilos et le poids maximal de 37 + 25 = 62 kilos. Le handicapeur choisit donc sa référence en fonction de la valeur des compétiteurs. Plus la référence est élevée, plus le lot des chevaux engagés est modeste.

Pénalisation

La règle d’usage, dans le plat, veut qu’un kilo, de plus ou de moins, corresponde à un avantage ou une pénalisation d’une longueur.

Astuces

  • S’il y a beaucoup de partants dans la course, essayez de repérer les chevaux qui ont déjà réussi dans des lots regroupant un grand nombre de partants.
  • Privilégiez soit les spécialistes de ce genre de combats, soit les débutants (car ils peuvent être pris à un poids inférieur à leur valeur réelle).
  • Un cheval restant sur une victoire dans un handicap peut toujours étonner la fois suivante, toujours dans un handicap ; et ce malgré la surcharge infligée par le handicapeur.
  • Repérez les chevaux qui sont partis favoris avec ou sans succès lors de leurs trois dernières sorties.
  • Un cheval de handicap évolue dans un système quelque peu pervers. Dans une zone de valeur donnée, il va se montrer compétitif et au dessus de celle-ci, il ne l’est plus. Les pénalités au poids consécutives aux bons résultats d’un cheval vont progressivement l’amener à une valeur qui ne lui permet plus d’être compétitif dans les handicaps. Pour l’entraîneur, l’objectif est alors de faire « baisser » son élève sur l’échelle des valeurs. Pour y parvenir, le cheval risque alors de courir sans grandes ambitions durant plusieurs courses.

Hippodromes et pistes

Au galop comme au trot, il est important de se faire une culture des hippodromes avec une mémoire des spécificités de chacun d’entre eux. Des temples de Longchamp et Chantilly en passant par Nancy et La Teste de Buch, il faut savoir élargir ses horizons pour mieux jouer. Les professionnels ont eux aussi leurs hippodromes de prédilection.

Piste en sable fibré (PSF)

Ces pistes ont été créées au début des années 2000 afin de pouvoir courir quelles que soient les conditions atmosphériques. Les hippodromes de Deauville, Pau et Cagnes-sur-Mer disposent d’une PSF. Il existe de véritables spécialistes de la PSF, notamment des chevaux ayant des origines américaines où la majorité des épreuves se dispute sur le Dirt. Il est crucial d’analyser les statistiques des chevaux sur la PSF.

Ligne droite

Certaines courses se disputent en ligne droite, en particulier sur les hippodromes de Chantilly, Maisons-Laffitte et Deauville. Des chevaux ont une véritable aptitude à ces parcours rectiligne et d’autres, à l’inverse, une véritable aversion. Là encore, il faut en tenir compte au moment d’établir ses jeux.

Etat du terrain

Au galop l’état du terrain est mesuré avec un pénétromètre, le matin des courses. Cet indice de mesure détermine la souplesse du terrain

  • 2,2 très léger
  • 2,3 à 2,7 léger
  • 2,8 à 2,9 bon, léger
  • 3,0 à 3,2 bon
  • 3,3 à 3,4 bon, souple
  • 3,5 à 3,7 souple
  • 3,8 à 4,1 très souple
  • 4,2 à 4,5 collant
  • 4,6 à 5,0 lourd
  • 5,1 et + très lourd

Pour bien jouer, mieux vaut connaître les aptitudes de chaque cheval. Il va de soi qu’un cheval qui démontre une réelle aptitude au terrain lourd, a peu de chance de briller en plein été avec un indice de 2.2 !

Question de distances

Les chevaux ne sont pas à l’aise sur toutes les distances. Les grandes familles se décomposent de la sorte :

  • De 1.000 mètres et 1.100 mètres, des courses de sprinters
  • De 1.200 mètres à 1.400 mètres, des courses de flyers
  • De 1.600 mètres à 1.800 mètres, des courses de milers
  • Entre 1.800 et 2.400 mètres, on parle de distances intermédiaires
  • 2.400 mètres est la distance classique, la distance du Prix de l’Arc de Triomphe
  • Au delà de 2.400 mètres. Des courses de tenue pour stayers

Numéros de corde

Les turfistes aguerris savent que sur certains parcours, en certaines saisons, les numéros de corde jouent un rôle déterminant à l’arrivée. L’analyse des statistiques de réussite des numéros de corde par hippodrome et par parcours, permet de dégager des règles de base. Par exemple, à Longchamp, quand le terrain est bon et que la lice est à zéro, sur 1.400 mètres, il faut impérativement privilégier les petits numéros de corde.

Les chevaux

Les origines des chevaux

Elles jouent un rôle primordial dans les courses d’inédits. Il faut connaître, en conséquence, la généalogie des compétiteurs. Si ce n’est pas le cas, faites confiance à nos pronostiqueurs qui, eux, disposent de cette culture. L’aptitude au terrain lourd ou à la PSF est également avérée dans la descendance de certains étalons.

La forme saisonnière

Certains chevaux gagnent chaque année à la même époque. Cette forme saisonnière permet parfois de toucher de jolies cotes !

Les oeillères

Un cheval muni d’oeillères pour la première fois peut parfois réaliser une performance surprenante. Il existe aussi des oeillères australiennes qui, sans réduire le champ de vision de manière aussi nette que des oeillères classiques, incitent le cheval à être plus concentré. Cet artifice (peaux de mouton placées de part et d’autre de la tête) n’est pas l’objet d’une déclaration officielle.

Pêche à la ligne !

Les lignes directes sont les courses dans lesquelles les adversaires du jour se sont déjà affrontés. Les lignes indirectes font référence aux courses dans lesquelles les chevaux de la course étudiée ont affronté un ou plusieurs adversaires communs. Par regroupements successifs, on peut ainsi ébaucher une hiérarchie virtuelle. Plus les lignes se recoupent entre elles, plus elles sont fiables, évidemment. Afin de se lancer dans cet exercice de spécialistes, le turfiste averti se servira de plusieurs outils indispensables présents dans la presse spécialisée (performances de Paris-Turf) ou sur de nombreux sites spécialisés. Une performance s’apprécie par le classement du cheval, en tenant compte de la qualité de l’opposition, de la caractéristique de la course (valeur, distance, hippodrome, nombre de partants, jockey, état du terrain, cote finale) ainsi que des écarts à l’arrivée, voire du chrono de l’épreuve.

Les cotes

Le fonctionnement actuel du PMU au niveau du double affichage des cotes (ALR – Avant La Réunion et PLR – Pendant La Réunion) peut s’avérer particulièrement trompeur. Longtemps, l’essentiel des enjeux était investi le matin (ALR), désormais la tendance s’est très nettement inversée, au point que les paris PLR représentent près de 80 % des masses. Les fluctuations de cotes sont devenues difficiles à analyser et il ne faut surtout pas tomber systématiquement dans le panneau des baisses de cotes. La lecture des cotes est devenu un art subtil et risqué qui peut conduire à de jolies victoires comme à de cinglantes défaites.

Les hommes

Entraîneurs

Une bonne connaissance de la hiérarchie nationale des entraîneurs de Galop est un plus indéniable pour le joueur. Outre le classement annuel et les statistiques, il faut tenir compte des périodes de forme et des objectifs de chaque écurie. Il existe des écuries dites Classiques et d’autres, plus modestes, qui gagnent leur vie dans des catégories inférieures.

Jockeys

Une bonne connaissance de la hiérarchie nationale des jockeys de Galop permet d’éviter certaines erreurs. La plupart des grands jockeys ont signé un contrat d’exclusivité avec les casaques prestigieuses (Soumillon – Aga Khan, Peslier – Wertheimer…etc). Le championnat de France des Jockeys permet par ailleurs de juger de la compétitivité des pilotes dans les Quinté +.

Les courses à décharge

Dans ces épreuves, certains jockeys (apprentis, jeunes jockeys de moins de 25 ans) bénéficient de décharges. Cet avantage de poids a une incidence évidente sur le résultat final, notamment dans les petits handicaps et les réclamers.

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